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le procès maintenu, « pour l’instant »

Le procès à Pau d’un double parricide au Pays basque en 2016, entamé il y a une semaine après deux renvois en 2018 puis 2019, a été maintenu lundi malgré la crise du coronavirus, a-t-on appris auprès d’un avocat de la défense, qui a déploré un état d’esprit à l’audience « pas serein ».

Kévin Rouxel, 27 ans, est jugé pour l’assassinat au revolver de ses parents quinquagénaires, avec la complicité de sa compagne kazhake Sofiya Bodnarchuk, 27 ans. Il est également soupçonné d’avoir tenté de tuer son frère aîné Yann, atteint du syndrome d’Asperger.

Un premier procès en décembre 2018 avait dû être écourté à cause d’un malaise de Sofiya Bodnarchuk, puis de la tentative de suicide de Kévin Rouxel. Un deuxième en mai 2019 avait aussi dû être renvoyé, en l’absence du principal accusé, admis en hôpital psychiatrique.

Après quatre jours de débat la semaine dernière, ce troisième procès a donc repris lundi. « La présidente des assises a estimé que les conditions de tenue du procès étaient pour l’instant remplies », a confirmé à l’AFP Me Frédéric Dutin, avocat de Sofiya, qui s’est dit « fort contrarié » du maintien de la session.

« La présidente veut que ce procès aille à son terme mais je pense aux jurés, aux avocats, aux gens qui sont là et qui ont des familles. Est-ce que toute notre attention est vraiment focalisée sur ce procès ? Nous ne sommes pas dans un état d’esprit serein », a-t-il déploré.

La journée devait être a priori consacrée à des auditions de témoins, dont des experts médicaux, a-t-il précisé.

Une jurée, absente, a été remplacée. « Il semblerait également que deux ou trois témoins manquent à l’appel », a souligné Me Dutin.

Les restaurants alentours étant fermés, le tribunal de Pau avait mis à disposition la salle des témoins pour se restaurer ce midi.

La semaine dernière, la cour a entendu les deux protagonistes se rejeter mutuellement la responsabilité du drame survenu dans la ferme familiale de Labastide-Clairence, contrairement au premier procès où selon son avocat Kévin Rouxel avait « protégé » son ex-compagne.

L’accusé a expliqué avoir commis ce crime par « cupidité », avec l’aide de sa compagne, rencontrée sur internet. « Elle avait rêvé d’une vie bourgeoise, à la parisienne, et ça lui a fait péter un plomb de se retrouver dans un trou perdu du Pays basque », a-t-il déclaré. Elle l’accuse de mentir, dit n’avoir été au courant de rien.

Le procès était initialement prévu pour durer jusqu’à mercredi.

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