échos d’une France confinée, 35e jour

La vie chacun chez soi: d’un musée à Marseille aux pompiers moustachus de Moselle, échos d’une France sous cloche lundi, au 35e jour du confinement.

. « Ca reste ouvert »

C’est le nom d’une application, gratuite, sans inscription ni publicité, qui recense tous les lieux et commerces restés ouverts pendant le confinement.

La carte collaborative (https://caresteouvert.fr), est complétée chaque jour par de nouvelles informations d’utilisateurs. Plus de 110.000 lieux partout en France sont actuellement référencés.

« En évitant des déplacements infructueux, ce service participe ainsi à limiter le risque de contagion », explique dans un communiqué Florian Lainez, l’un des co-créateurs.

. Surblouses et montgolfières

Elles ne voleront plus mais leur « sacrifice » permettra de sauver des vies : quatre toiles de montgolfières vont être mises en pièce mardi, découpées par des bénévoles et transformées en surblouses pour les personnels soignants à Lons-le-Saunier.

Cyril Brero, un des vice-présidents du conseil départemental du Jura, est à l’origine de cette initiative. Ces quatre toiles de montgolfières, qui représentent 10.000 m2 de tissu, permettront de coudre 500 surblouses.

A terme, M. Brero espère réussir à fournir 1.000 blouses aux soignants du département grâce à diverses initiatives de ce type.

. Pompiers moustachus

A Metz, 25 sapeurs-pompiers portant barbe, moustache ou bouc, se sont vu interdire par le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Moselle de faire des gardes à la caserne et de partir en intervention.

Motif: le masque FFP2, qu’ils doivent porter pour se protéger du coronavirus, n’est plus efficace s’il y a des poils, selon une note du Sdis datant du 16 mars.

Face à l’injonction d’être parfaitement rasés, quelques soldats du feu ont accepté depuis de sacrifier leur barbe ou moustache. D’autres ont refusé et déposé une plainte pour « discrimination » ou un recours devant le tribunal administratif.

. Musée du confinement

Un élastique de fitness ? Un casque pour téléconférence ? Une yaourtière : Quels seront les objets qui auront marqué cette période inédite dans la future mémoire collective des français ?

Pour préparer les archives de demain, le Mucem, Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, à Marseille lancera dans les jours à venir un appel à contribution autour des objets du confinement.

Il suffit d’envoyer une photo de l’objet et un court texte pour expliquer le contexte de son usage et justifier son entrée au futur catalogue de l’exposition.