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échos d’une France confinée, 38e jour

La vie chacun chez soi: des cimes des Alpes au bitume du Val-de-Marne, échos d’une France sous cloche jeudi, au 38e jour de confinement.

. Solidarité masquée

Quand la commune du Mont-Blanc reçoit des masques de la ville des Monts Jaunes. Lundi, Chamonix, petite ville de Haute-Savoie connue internationalement, a réceptionné 20.000 masques FFP2 provenant de la mairie de Huangshan et de son organisme de tourisme, situé dans l’est de la Chine. La moitié a été immédiatement livrée aux Hôpitaux du Pays du Mont-Blanc.

De son côté, la commune de Bourgoin-Jallieu (Isère) va recevoir « dans les prochaines semaines » 10.000 masques chirurgicaux de la ville de Wujiang, avec qui elle est jumelée depuis 25 ans. Touchée aussi par le coronavirus, la ville chinoise a été confinée et a rendu obligatoire le port du masque dans l’espace public.

. Allez à l’hôpital !

« Ne renoncez donc pas aux urgences médicales ni aux soins courants », exhorte l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), après avoir constaté une « diminution significative » des admissions aux urgences « pour des pathologies autres que le Covid-19 ».

Depuis la mi-mars, les hôpitaux de l’AP-HP ont ainsi vu baisser les passages aux urgences de « 45% pour les adultes et 70% pour les enfants par rapport à l’an dernier à la même période » et les appels au SAMU non liés au Covid-19 « de 8% par rapport à l’an dernier », selon un communiqué.

« Cette baisse peut s’expliquer par les changements de mode de vie » lié au confinement et à « la fermeture des écoles », ainsi que par « le départ d’Ile-de-France de certains habitants ». Mais « elle est aussi vraisemblablement due au comportement des patients eux-mêmes voulant éviter de surcharger les services d’urgence ou à leur crainte de contracter à l’hôpital le Covid-19 », écrit l’AP-HP, qui incite à « appeler le 15 avant de se déplacer ».

. Défilé de taxis

Une quarantaine de taxis des Hautes-Alpes doivent défiler jeudi soir à Gap, avec des arrêts et des klaxons symboliques devant les deux grandes surfaces de la ville, l’Ehpad principal de la ville, la caserne des pompiers, la gendarmerie et enfin la clinique et l’hôpital.

Si cette action est avant tout solidaire, elle entend aussi exprimer le désarroi d’une profession « oubliée » et durement touchée par une baisse d’activité d’au moins 50%.

« On travaille tous, on transporte des gens qui vont encore dans les hôpitaux pour des dialyses, des chimiothérapies ou radiothérapies mais on n’a pas d’équipement de protection », déplore David Allaud, président du syndicat des artisans taxis du département.

Alors « c’est le système D » pour se procurer des masques et désinfecter les véhicules. « Le syndicat a pris l’initiative de contacter un atelier de couture de Gap qui va nous fabriquer 150 masques en tissu par parer à l’urgence », raconte-t-il.

« On entend partout que des masques ont été commandés mais ils sont où? » interroge M. Allaud, qui ajoute que, dans le département voisin des Alpes de Haute-Provence, « les taxis ont pu se procurer des masques en pharmacie sur présentation de leur carte professionnelle ».

burs-alv/blb

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