Edouard Philippe a estimé mercredi que l’Union européenne n’avait pas « été à la hauteur de la crise » du coronavirus, tout en se félicitant du « plan très ambitieux » de relance initié lundi par la France et l’Allemagne.
« Probablement pourrons-nous dire avec un peu de recul que l’Union européenne n’a pas rien fait et a été utile », a souligné le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat.
« Mais est ce que véritablement elle a été à la hauteur de cette crise ? Je ne le crois pas », a-t-il ajouté, en répondant à Hervé Marseille, président des sénateurs de l’Union centriste.
Cependant, M. Philippe a salué le « plan très ambitieux visant à permettre le financement d’une relance » à hauteur de 500 milliards d’euros, proposé lundi par Emmanuel Macron et Angela Merkel.
« Bien souvent, lorsque la crise européenne est là, c’est dans la capacité de la France et de l’Allemagne à s’entendre et à entraîner que l’on trouve la solution », a-t-il fait valoir.
« Il n’y a pas eu de précédent à ce type d’annonce. Pourquoi ? Parce que, et je le dis avec beaucoup de plaisir, l’Allemagne a bougé », a encore estimé M. Philippe, avant de vanter le rôle de la France dans cette évolution.
« Je n’exclus pas (…) que l’Allemagne ait bougé parce que la France elle même a bougé », a-t-il commenté.
Selon le Premier ministre, l’Allemagne « a vu que la France, en s’attaquant à des réformes de structure, qui parfois avaient été évoquées mais pas réalisées, voulait effectivement préparer l’avenir sérieusement ».
« C’est la seule raison que j’identifie pour pouvoir faire fonctionner de nouveau ce moteur franco-allemand, dont nous savons tous qu’il est indispensable au redémarrage de l’Europe », a-t-il souligné.
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