in

simple amende pour Marseille, qui pourra jouer la C1

Marseille a évité le pire. Dans le viseur de l’UEFA, l’OM a été sanctionné vendredi d’une amende de trois millions d’euros pour avoir enfreint les règles du fair-play financier, mais sa participation à la prochaine Ligue des champions n’a pas été remise en cause.

Les supporters craignaient le scénario noir d’une suspension de toutes compétitions européennes, alors que devait résonner au Vélodrome l’hymne de la C1 à l’automne prochain, lorsque reprendra la phase de groupes à partir du 20 octobre.

C’est un soulagement pour l’OM, qualifié grâce à sa deuxième place de l’exercice de Ligue 1 interrompu par le coronavirus, qui retrouvera bien la compétition tant chérie des Olympiens, pour la première fois depuis 2013.

La Chambre de jugement de la Commission de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA n’a prononcé que des sanctions financières et administratives pour punir les déficits trop élevés du club, constatés depuis son rachat par l’Américain Franck McCourt en 2016.

En plus de l’amende, l’instance a décidé de retirer 15% des sommes que le club percevra pour sa participation aux compétitions européennes pour 2020-2021 et éventuellement 2021-2022 s’il est qualifié, et d’imposer une limite de 23 joueurs sur l’effectif qui pourra disputer les coupes continentales jusqu’à 2022-2023.

Un moindre mal pour l’OM, donc, comparé au cas de Manchester City, qui a été exclu, en février, des compétitions européennes pour les deux prochaines saisons , pour des montants supérieurs. Le club anglais a fait appel au Tribunal arbitral du sport (TAS).

– Dépassement de 40 M EUR –

Mais cette amende, qui s’ajoute aux pertes accumulées, affaiblit encore un peu plus la force de frappe économique du club en vue de la C1, une épreuve très relevée qui nécessite des moyens renforcés. Dans un contexte déjà tendu en raison de la pandémie et de l’arrêt anticipé du Championnat, l’OM espérerait vendre cet été pour 60 M EUR de joueurs selon une information du quotidien L’Equipe.

En juin 2019, l’UEFA a annoncé avoir trouvé un accord de règlement avec Marseille qui engageait le club à retrouver l’équilibre en 2023. Mais le déficit autorisé pour 2019 était d’ores et déjà dépassé: 91 M EUR au lieu des 50 M négociés, ce qui a conduit l’OM devant l’ICFC.

La saison précédente déjà, l’OM avait enregistré une perte de 78,5 M EUR, et a été puni pour cela: 6 M EUR retirés de ses futurs gains en Coupe d’Europe, dont 4 M EUR conditionnés au respect par le club de ses engagements auprès de l’instance. Cet accord de règlement n’est aujourd’hui plus en vigueur, a précisé l’ICFC.

Selon cette première décision, les Marseillais devaient également limiter à 23 (contre 25) le nombre de joueurs inscrits dans leur effectif en compétition continentale pour la saison 2020/2021 – un point que l’ICFC a alourdi vendredi, en le prolongeant jusqu’en 2023.

Face au gendarme financier de l’UEFA, le président Jacques-Henri Eyraud et ses équipes ont défendu leur vision, et celle de Frank McCourt: les premières années étaient consacrées aux investissements lourds pour lancer leur projet.

– Fair-play assoupli –

L’homme d’affaire américain a déjà injecté quelques 250 M EUR dans le club, racheté en octobre 2016.

Avec la participation pour la C1 confirmée, c’est une victoire pour lui: l’OM va bénéficier de la plus belle des expositions, et d’une manne financière supplémentaire, bien qu’amputée de 15%. Pour la saison 2019-20, l’UEFA a versé une prime de 15,25 M EUR à chaque participant de la phase de groupes – un montant qui peut augmenter en fonction des résultats.

Toutefois, la sanction annoncée vendredi ne signe pas la fin des problèmes. L’OM reste sous la surveillance de l’UEFA, même si les règles du fair-play financier, qui interdit à un club engagé en compétition européenne de dépenser plus que ce qu’il ne gagne et encadre étroitement les injections de capitaux de la part des propriétaires, ont été assouplies temporairement en raison de la crise du Covid-19.

Les mesures provisoires prévoient notamment que les exercices 2020 et 2021 soient évalués comme s’il s’agissait d’une seule période, permettant aux clubs d’étaler les pertes sur deux exercices. Ce qui laisse à l’OM jusqu’à l’été 2021 pour redresser ses finances, tout en profitant de l’épreuve-reine européenne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

Nordahl Lelandais renvoyé aux assises pour le « meurtre » du caporal Noyer

Au Mali, nouvelle démonstration de force des opposants au président Keïta