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40 millions d’euros de pertes, un vaste « plan de transformation » prévu

La crise du coronavirus a déjà causé « plus de 40 millions de pertes » au Louvre, a annoncé son président-directeur Jean-Luc Martinez, qui préconise une relance par la « démocratisation culturelle » et prépare un « plan de transformation » d’ici les Jeux olympiques de Paris en 2024.

« Nous avons déjà perdu plus de 40 millions d’euros: billetterie, location d’espaces, revenus divers », a dit à la presse M. Martinez. Le reste, qui fait l’objet de projections, « va dépendre de la fréquentation de cet été, de cet automne ».

« Nous allons traverser trois ans de fréquentation moindre », a prédit le patron du plus grand musée du monde, qui table sur la « médiation » renforcée auprès des publics français, d’abord parisiens et franciliens, pour relancer la fréquentation.

« Nous perdons 80 % de notre public. 75% de nos visiteurs sont d’origine étrangère. On va avoir au mieux 20/30 % de notre public de l’été (précédent): entre 4/5.000 et 10.000 visiteurs par jour au maximum » cet été, a-t-il évalué.

Le musée travaille avec le ministère de la Culture à un « plan de transformation » qui sera accompagné d’une « demande d’aide financière » à l’Etat qui est déjà son « premier mécène ». « Nous devons être au rendez-vous en 2023/2024 et préparer les Jeux olympiques. Ouvrir plus d’heures, plus de salles, c’est le pari de 2024 », a résumé le directeur.

Le site internet, dont la fréquentation a été multipliée par dix, « sera complètement revu l’an prochain » et « la mise en ligne de toutes les collections » est prévue. Il faut plus d' »éditorialisation », de « scénarisation », des « récits », a-t-il insisté. Les contenus seront en français et aussi en anglais.

Des visites « mini-découverte » gratuites et sans réservation d’une vingtaine de minutes jusqu’au 20 septembre, sont mises en place: 23.000 participants sont attendus. De même des « vacances apprenantes », visites guidées gratuites à destination des jeunes (écoles ouvertes, lycées professionnels…) 3.600 pourront en bénéficier.

« La médiation, c’est ce qui fait le succès du Louvre-Lens » dans une région des Hauts-de-France culturellement défavorisée, a remarqué le directeur. Ici, « le palais impressionne » certains publics » et il « faut dédramatiser le rapport à la collection », a déclaré Jean-Luc Martinez, lui-même issu d’un milieu modeste. Il a rappelé que le musée est gratuit pour les moins de 26 ans.

Evoquant les mois de confinement, M. Martinez a reconnu qu’il lui avait fallu gérer « un jeu de chaises musicales d’une complexité énorme », avec « 800 oeuvres hors du musée ». Et aussi « rapatrier des gens qui étaient par exemple en Egypte et en Corée ».

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