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reconfinements et masques obligatoires progressent dans le monde

En Asie, en Europe et dans les Amériques, la pandémie de Covid-19 a provoqué mercredi une vague de reconfinements et de nouvelles mesures comme le port obligatoire du masque, qui gagne du terrain en particulier aux Etats-Unis, pays comme paralysé par la vigueur de l’épidémie.

Plus de 13,4 millions de personnes – une fraction du nombre réel de contaminations, en raison des écarts de méthodes et de moyens de comptabilisation d’un pays à l’autre – ont contracté le nouveau coronavirus. Plus de la moitié sont considérés comme rétablies, et près de 580.000 décès ont été recensés dans le monde.

Les contagions remontent dans la quasi-totalité des Etats-Unis. Un premier gouverneur, chef de l’exécutif de l’Oklahoma, a été contaminé, et dans un autre Etat rural, l’Alabama, le masque a été rendu obligatoire, à reculons, par la gouverneure. Plus de la moitié des Etats l’avaient déjà décrété comme une ultime mesure afin d’éviter un reconfinement, sans compter d’innombrables villes.

Quel que soit le lieu, les Américains seront désormais obligés de se couvrir le visage pour faire leurs courses dans les plus de 5.000 magasins Walmart, plus grande enseigne de distribution au monde qui a suivi les exemples d’Apple ou de Starbucks.

« Il faut presque tout reprendre à zéro et se dire, +Bon, on arrête cette absurdité+ », a dit mercredi le docteur Anthony Fauci, haut expert en maladies infectieuses et conseiller du gouvernement américain, au magazine The Atlantic.

Quelques modèles prédisent encore près de 100.000 nouveaux décès d’ici novembre aux Etats-Unis, contre 137.000 aujourd’hui.

En Asie, l’Inde s’apprêtait à reconfiner plus de 10 % de sa population, avec le rétablissement mercredi soir pour deux semaines des restrictions pour les 125 millions d’habitants de l’Etat très pauvre de Bihar (Nord-Est).

A Patna, sa capitale, des milliers de personnes ont fait fi des règles de distanciation sociale pour s’approvisionner sur les marchés avant l’entrée en vigueur de ce nouveau confinement.

« Pendant le précédent confinement, on a manqué de riz et de farine parce ce que l’on n’est pas parvenu à en acheter avant sa mise en place. Cette fois, nous avons décidé de ne pas répéter cette erreur » a expliqué à l’AFP une habitante, Neelam Devi.

La veille, la mesure avait été rétablie pour une semaine à Bangalore (Sud), coeur de la haute technologie indienne.

– Caracas reconfinée –

A Hong Kong, les bars, les salles de sport et les salons de coiffure ont dû être fermés à nouveau mercredi, et les rassemblements de plus de quatre personnes ont été interdits dans la cité-Etat qui avait enregistré des succès dans la lutte contre le coronavirus.

Au Japon, Tokyo est à son plus haut niveau d’alerte à la suite d’une hausse des cas constatés, a annoncé mercredi la gouverneure de la capitale, Yuriko Koike.

En Amérique latine, où la propagation s’accélère également, le Venezuela a placé les 6 millions d’habitants de la capitale, Caracas, et ceux de l’Etat voisin de Miranda, en confinement strict depuis mercredi matin. Lundi, 3,5 millions de Colombiens ont été reconfinés.

La mort dans l’âme, le Brésil, deuxième pays le plus touché, avec plus de 74.000 décès sur près de 2 millions de personnes contaminées risque de voir son célèbre carnaval de Rio compromis en février, les grandes écoles de samba menaçant de ne pas y participer si un vaccin n’est pas trouvé d’ici là.

– « Cocktail » grippe et coronavirus –

En Europe, si le pire semble être passé, les risques de résurgence sont pris très au sérieux, comme en témoigne le reconfinement mercredi de la ville de Lérida et de plusieurs communes environnantes en Catalogne (nord-est de l’Espagne), après un bras de fer avec la justice.

L’Irlande devait rouvrir pleinement ses bars lundi, mais elle a repoussé mercredi la dernière phase du déconfinement au 10 août. Seuls les pubs qui servent à manger sont ouverts. Les masques seront dorénavant obligatoires dans les magasins.

A plus long terme, le continent doit se préparer à affronter une interaction, sous forme de « cocktail » ravageur, avec la grippe saisonnière à l’automne, a averti mercredi la Commission européenne.

« Des foyers de plus en plus importants, localisés dans de nombreux Etats membres, sont signalés. La préparation est essentielle, surtout avant les mois d’automne et d’hiver », a souligné la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides.

« Nous devons protéger nos économies, nos sociétés et nos citoyens contre une nouvelle vague, comme celle que nous avons connue les mois précédents, et contre l’interaction de la grippe saisonnière avec le Covid-19. J’appelle cela un effet cocktail », a-t-elle insisté.

Sur le plan économique, les compagnies aériennes ont demandé « à genoux » aux passagers de les aider en acceptant des avoirs plutôt que de solliciter des remboursements pour les vols annulés pendant la crise sanitaire.

Dans ce contexte, Disneyland Paris, première destination touristique privée en Europe, a rouvert ses portes au public mercredi avec une capacité d’accueil limitée, après quatre mois de fermeture en raison de l’épidémie.

burs-sst/fjb/ico/leo

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