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La France appelle à une mission dirigée par l’ONU pour évaluer le traitement des Ouïghours en Chine

La France a appelé mardi à une mission d’observation dirigée par les Nations Unies pour évaluer le traitement de la population ouïghoure de Chine et a accusé Pékin de « pratiques indéfendables » contre la minorité musulmane.

La proposition du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian intervient alors que les tensions montent entre la France et la Chine après que Paris a intensifié son expression de préoccupation publique concernant le traitement des Ouïghours dans la région occidentale du Xinjiang.

« Puisqu’ils disent que mes déclarations sont sans fondement, nous proposons une mission internationale d’observateurs indépendants, sous les auspices de la commissaire aux droits (de l’ONU) Michelle Bachelet, pour visiter et témoigner », a déclaré Le Drian aux parlementaires.

Des groupes de défense des droits et des experts affirment que plus d’un million de Ouïghours de souche et d’autres minorités de langue turque ont été rassemblés dans des camps d’internement.

S’exprimant au parlement la semaine dernière, Le Drian a évoqué des allégations telles que « des camps d’emprisonnement pour Ouïghours, des détentions massives, des disparitions, du travail forcé, des stérilisations forcées et la destruction du patrimoine ouïghour ».

Le ministère chinois des Affaires étrangères a rejeté ces commentaires comme des « mensonges », affirmant que les problèmes du Xinjiang ne concernaient pas les droits de l’homme, la religion ou l’appartenance ethnique mais « la lutte contre le terrorisme violent et le séparatisme ».

Mais Le Drian a intensifié sa rhétorique mardi, affirmant qu’au Xinjiang « il y a des pratiques indéfendables qui vont à l’encontre des principes universels inscrits dans les grandes conventions internationales des droits de l’homme ».

Il a également accusé le gouvernement de « surveillance généralisée de la population et d’un système complet de répression dans toute la région ».

Pékin et Londres ont également verrouillé la question après que le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a déclaré qu’il était « clair qu’il y avait des violations flagrantes et flagrantes des droits de l’homme » dans la région.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin a rejeté cette affirmation comme « rien d’autre que des rumeurs et des calomnies ».

La controverse sur le traitement des Ouïghours survient alors que les tensions entre l’Occident et la Chine augmentent à cause d’une nouvelle loi draconienne sur la sécurité à Hong Kong et de l’opposition croissante à l’utilisation de produits fabriqués par le géant chinois des télécommunications, Huawei.

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