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plus de 1.300 morts au 1er semestre, 3 fois plus que l’année dernière

Plus de 1.300 personnes ont été tuées au premier semestre 2020 par des groupes armés en République démocratique du Congo, trois fois plus que sur la même période en 2019, selon un rapport publié mercredi par les Nations unies.

Entre janvier et juin 2020, « les combattants de tous les groupes armés confondus (…) ont été responsables des exécutions sommaires d’au moins 1.315 personnes, dont 267 femmes et 165 enfants », a écrit le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH).

Ce bilan est « plus de trois fois le nombre enregistré au premier semestre 2019 », qui était alors de 416.

Cette explosion est « indicative d’une détérioration de la situation des droits de l’homme dans les provinces en conflit, en particulier l’Ituri, le Sud-Kivu, le Tanganyika et le Nord-Kivu », a jugé le BCNUDH.

La façade orientale de la RDC est infestée depuis près de trois décennies par des dizaines de groupes armés.

Depuis décembre 2017, la région aurifère de l’Ituri a notamment renoué avec des violences évoquant un « crime contre l’humanité » d’après les Nations unies, avec des dizaines de milliers de civils déplacés.

Le conflit oppose deux communautés pour le contrôle des terres: les Lendu, majoritairement agriculteurs, et les Hema, éleveurs et commerçants.

Entre 1999 et 2003, un conflit entre ces deux groupes avait déjà fait plusieurs dizaines de milliers de victimes jusqu’à l’intervention d’une force européenne.

Comme en Ituri, les civils sont pris en étau dans des conflits qui les dépassent dans les provinces du Nord et Sud-Kivu (est) mais aussi dans celle de Tanganyika (sud-est).

Fin octobre 2019, l’armée a lancé des opérations contre tous les groupes armés dans la partie est du pays. Malgré ces offensives, les massacres des civils n’ont pas cessé.

Le rapport du BCNUDH note par ailleurs que « le nombre de violations commises par des agents de l’État a légèrement diminué (-3%) » pendant les six premiers mois de 2020. Ces agents sont toutefois accusés d’avoir « été responsables des exécutions extrajudiciaires d’au moins 225 personnes, dont 33 femmes et 18 enfants, sur l’ensemble du territoire de la RDC », selon le document.

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