Selon une organisation non gouvernementale (ONG), la police autrichienne a été critiquée pour de récents raids visant des musulmans, au cours desquels elle a posé une série de questions offensantes et soumis des enfants à des mauvais traitements.
Une soixantaine de maisons, dont celles de militants et d’universitaires, ont été perquisitionnées par la police autrichienne dans le cadre d’une opération de lutte contre le terrorisme le 9 novembre.
Les individus détenus dans le cadre de l’opération ont été traités comme des terroristes, selon la Palestine Solidarity Platform Austria (Palästina Solidarität Österreich).
La police a fait une descente dans les maisons des musulmans à 5 heures du matin, a forcé les résidents, y compris les jeunes enfants, à sortir de chez eux et ne les a même pas laissés prendre des manteaux ou des vestes même si le temps était extrêmement froid, a déclaré la plateforme dans un communiqué.
Les forces de sécurité ont également posé une série de questions non pertinentes aux occupants des mêmes maisons que les suspects visés. Par exemple, ils ont demandé aux enfants où leurs pères «cachent l’argent», si les habitants vont aux mosquées et à quelle fréquence ils pratiquent des rituels religieux à la maison, affirmant qu’ils essayaient de déterminer si les suspects étaient radicaux ou non.
Selon l’Agence Anadolu (AA), les responsables ont posé environ 70 questions aux détenus.
Certaines de ces questions comprennent si les suspects ont des relations amicales avec des non-musulmans en Autriche, les pensées des suspects sur les mutilations génitales féminines, si les femmes et les hommes doivent être considérés comme égaux, si leurs femmes portent un foulard islamique et s’ils pensent une femme peuvent refuser de mettre le foulard, s’ils déterminent les conjoints de leurs enfants, ou s’ils prêtent attention aux pratiques de culte de leurs enfants, s’ils réveillent les femmes et les enfants à 4 heures du matin pour les prières du matin et si leurs épouses font leurs courses seules .
L’Autriche a été critiquée pour devenir le centre des politiques anti-musulmanes en Europe.
Le gouvernement autrichien a préparé un programme d’indexation des institutions islamiques dans le pays sous prétexte de combattre «l’islam politique».
La décision du gouvernement a suscité des réactions du public, en particulier de la minorité musulmane, qui pense que les autorités considèrent les musulmans comme des criminels potentiels.
Le gouvernement, qui semble ne jamais prendre en compte la montée du racisme et de l’islamophobie dans le pays, a alloué 500 000 euros (571 243 dollars) au centre prévu.
Un rapport annuel publié en juin par la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) avertit que le discours public en Autriche est devenu « de plus en plus xénophobe » et que les acteurs politiques y participent. Le rapport décrit les discours politiques comme «hautement conflictuels et antagonistes», ciblant les musulmans et les réfugiés.
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