L’ONU met en garde contre une crise humanitaire si les négociations afghanes échouent

Le haut responsable de l’ONU pour les réfugiés a déclaré mardi que si le processus de paix afghan s’effondrait et que la violence se poursuivait, il y aurait une catastrophe humanitaire alors que des milliers de personnes déplacées luttaient pour survivre à la pandémie de coronavirus et à l’hiver rigoureux.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré à l’Associated Press (AP) à la fin d’une visite de quatre jours en Afghanistan que si les combats se poursuivaient, il y aurait davantage de déplacements internes.

« Si cet effort de paix échoue, nous pourrions assister à une grande catastrophe humanitaire dans le pays, c’est certain, j’espère que ce ne sera pas le cas », a-t-il déclaré.

La violence et le chaos se sont intensifiés en Afghanistan ces derniers mois alors même que les négociateurs du gouvernement et les talibans se réunissent au Qatar pour mettre fin à des décennies de guerre implacable. Les deux parties ont fait peu de progrès.

«Je pense que nous devons être prêts pour tout ici, nous devons être prêts pour plus de problèmes humanitaires», a déclaré Grandi.

Le Comité international de sauvetage (IRC) a averti plus tôt cette année que l’Afghanistan est au bord de la catastrophe car le gouvernement est incapable de tester environ 80% des cas possibles de coronavirus.

L’Afghanistan a jusqu’à présent enregistré officiellement plus de 43 000 cas confirmés de virus, dont 1 600 décès, le nombre d’infections étant censé être de loin supérieur au décompte officiel.

Grandi a exhorté la communauté internationale à rester attachée à l’Afghanistan et a appelé à un plus grand soutien aux Afghans déplacés et rapatriés avant une conférence d’annonces de contributions à Genève la semaine prochaine. Il a déclaré que son message à Genève serait que les pays devraient être préparés à deux scénarios: un bon scénario dans lequel il est nécessaire d’investir dans le développement, mais aussi un autre dans lequel, surtout à court terme, plus d’aide alimentaire, d’eau et de logement sera nécessaire. pour les personnes déplacées par le conflit.