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28 ans de prison contre la mère et le beau-père

Une peine de 28 ans de réclusion criminelle a été prononcée vendredi soir contre la mère et le beau-père de David, mort noyé à 8 ans dans la baignoire de l’appartement familial près de Nantes, où le petit garçon a été maltraité pendant des mois.

Dans le box des accusés, la mère a fait un malaise à l’annonce du verdict.

La peine est conforme aux réquisitions du parquet. « Il n’y a pas eu beaucoup de réelle émotion, de prise de conscience » de la part du couple qui a infligé à David ce qu’ils appelaient « la punition de baignoire », plongeant l’enfant nu, pieds et poings liés dans l’eau froide, a regretté l’avocate générale à l’issue de cinq jours de procès devant la cour d’assises de Loire-Atlantique.

Les récits glaçants des témoins et les débats n’ont pas permis d’expliquer précisément ce qui s’est noué dans le huis clos de l’appartement ce mercredi de janvier 2017 lorsque David est rentré de l’école.

Frustrée par un appel de l’institutrice, la mère a décidé de punir son garçon scolarisé en classe de CE1 à Saint-Herblain puis le beau-père a infligé des violences qu’il avait déjà fait subir à David par le passé: flexions, coups de règle, gifles et la punition de la baignoire.

« L’un a peut-être plus ou moins agi pendant plus ou moins longtemps » mais ils sont autant coupables l’un que l’autre, a estimé l’avocate générale qui a également requis le « retrait total » de l’autorité parentale pour le couple poursuivi pour torture ou acte de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Cette décision concerne un fils qu’ils ont eu ensemble en 2015, et cinq enfants que l’un et l’autre ont eu d’autres unions.

« Je voulais qu’il se comporte avec moi comme il se comportait avec ma mère, je voulais sentir qu’il avait besoin de moi », a expliqué la mère de David pour justifier le climat délétère dans lequel l’enfant a évolué à partir de son arrivée en France à l’été 2016, après avoir été élevé par sa grand-mère maternelle en Côte d’Ivoire.

Le petit garçon a été décrit par les adultes qui l’entouraient à l’école ou dans sa famille paternelle comme « câlin » et « en demande d’affection ».

En larmes, sa tante a expliqué son regret de ne pas avoir pu « le voir une dernière fois, il aurait pu me faire un signe (…) par rapport à tout ce qu’il vivait là-bas ».

« On ne peut pas faire ce qu’on veut avec nos enfants, non ce ne sont pas des objets de torture, non on ne cache pas nos enfants derrière les murs, il faut qu’ils sachent ça les parents maltraitants », a réagi Me Myriam Guedj Benayoun qui représente Innocence en danger, une des associations parties civiles au procès.

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