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De nouveaux verrouillages dans le monde sur fond de déploiements instables du vaccin COVID-19

Des dizaines de millions de personnes dans le monde ont été bloquées samedi dans un contexte de flambées d’infections au COVID-19 et de préoccupations concernant les pénuries de vaccins et les effets secondaires.

En Inde, l’État le plus touché du Maharashtra était à court de vaccins alors que le système de santé se repliait sous le poids de la contagion, qui a tué 2,9 millions de personnes dans le monde.

Après avoir baissé la garde avec les festivals religieux de masse, les rassemblements politiques et les spectateurs lors des matchs de cricket, la deuxième nation la plus peuplée du monde a ajouté plus d’un million de nouvelles infections depuis fin mars.

Chaque week-end du samedi à la fin avril, les 125 millions d’habitants du Maharashtra seront confinés chez eux à moins de voyager ou d’acheter de la nourriture ou des médicaments.

« Je ne suis pas du tout pour le verrouillage, mais je ne pense pas que le gouvernement ait d’autre choix », a déclaré la professionnelle des médias Neha Tyagi, 27 ans, à l’Agence France-Presse (AFP) dans la mégapole du Maharashtra à Mumbai.

« Ce verrouillage aurait pu être totalement évité si les gens prenaient le virus au sérieux. »

La crise est exacerbée par une pénurie de vaccins.

L’Inde a jusqu’à présent inoculé 94 millions de ses 1,3 milliard d’habitants, mais le Times of India a rapporté vendredi que les États avaient en moyenne un peu plus de cinq jours de stock, citant des données du ministère de la Santé, certaines régions étant déjà aux prises avec de graves pénuries.

Les ordonnances de rester à la maison devaient également entrer en vigueur pour les huit millions d’habitants de Bogota, alors que la capitale colombienne luttait contre une troisième vague d’infections, ajoutant aux couvre-feux couvrant déjà sept millions d’habitants dans quatre autres grandes villes.

Ailleurs en Amérique du Sud, l’Argentine est entrée dans un couvre-feu nocturne le vendredi de minuit à 06h00 tous les jours jusqu’au 30 avril.

Il sera en vigueur dans les zones les plus à risque du pays, principalement les centres urbains, où les bars et restaurants fermeront à 23h00.

L’Argentine et la Colombie ont enregistré environ 2,5 millions de cas de coronavirus, des chiffres surpassés uniquement par le Brésil dans la région.

Toute la France est soumise à des restrictions sous une forme ou une autre, tandis que les tentatives du gouvernement allemand pour freiner les mouvements et le commerce ont été contrecarrées par plusieurs États refusant d’accepter les propositions.

Aujourd’hui, Berlin modifie les règles pour centraliser le pouvoir, des ajustements susceptibles d’entraîner des couvre-feux nocturnes et des fermetures d’écoles dans les zones particulièrement durement touchées.

Mais certains pays étaient en train de s’ouvrir.

L’Italie était sur le point de mettre fin aux verrouillages à partir de la semaine prochaine pour la Lombardie, l’épicentre de sa pandémie de coronavirus, et plusieurs autres régions avec une amélioration des statistiques de contagion.

La Slovénie voisine a annoncé qu’elle allégerait les restrictions relatives aux coronavirus et suspendrait un couvre-feu de six mois à compter de lundi.

Déploiements instables

Comme en Inde, le déploiement du vaccin contre le bégaiement en Europe s’est heurté à de multiples obstacles vendredi alors que les régulateurs de l’UE ont déclaré qu’ils examinaient les effets secondaires du vaccin Johnson & Johnson et que la France a encore limité son utilisation du vaccin AstraZeneca.

La France a changé à plusieurs reprises les règles sur le vaccin d’AstraZeneca, d’abord sur des doutes sur son efficacité, puis sur des craintes qu’il pourrait être lié à des caillots sanguins.

Vendredi, il l’a fait à nouveau, le ministre de la Santé Olivier Veran ayant déclaré que les moins de 55 ans qui avaient reçu un premier vaccin avec AstraZeneca recevraient un vaccin différent pour leur deuxième dose.

Mais peu de temps après son discours, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’il n’y avait « pas de données adéquates » pour soutenir la commutation des vaccins COVID-19 entre les doses.

En ce qui concerne le vaccin J&J, l’Agence européenne des médicaments a déclaré que quatre « cas graves » de caillots sanguins inhabituels avaient été signalés – l’un d’entre eux mortel – avec le vaccin, qui utilise une technologie similaire à celle d’AstraZeneca.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a déclaré qu’elle n’avait trouvé aucun lien de causalité entre le jab et les caillots, mais a noté que « quelques personnes » dans le pays avaient des caillots et de faibles taux de plaquettes dans le sang après avoir reçu le vaccin, et son enquête continuait.

Les deux jabs sont approuvés pour une utilisation dans l’Union européenne, mais le vaccin J&J n’a pas encore été déployé et divers pays de l’UE ont arrêté ou limité l’utilisation d’AstraZeneca.

Un porte-parole d’AstraZeneca a déclaré que la moitié de ses expéditions de vaccins vers l’UE seraient retardées cette semaine.

Aux États-Unis, les livraisons du vaccin J&J devraient chuter fortement la semaine prochaine, ont averti vendredi les autorités sanitaires américaines.

Et dans le Brésil durement touché, le Sénat a déclaré qu’il ouvrirait une enquête sur la gestion de la pandémie par le gouvernement, alors que le président Jair Bolsonaro continuait de résister aux mesures de verrouillage même avec les décès dus au COVID-19 à de nouveaux records.

Pourtant, Rio de Janeiro a annulé vendredi les restrictions en place pendant deux semaines, rouvrant des restaurants et des bars, bien que les célèbres plages de la ville soient restées fermées.

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