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le double projet peu commun d’Anaïs-Mai Desjardins

Jusqu’aux JO-2024, Anaïs-Mai Desjardins, championne de kitefoil, cette discipline dérivée du kitesurf qui intégrera le programme olympique à Paris, raconte son parcours à l’AFP. Dans ce troisième épisode, elle évoque son double projet puisqu’elle suit des études de médecine en parallèle de sa carrière sportive.

« Je viens de terminer mes partiels, c’était éprouvant. Mes premiers oraux se sont très bien passés, je me suis sentie libérée en sortant de la salle. Pour les écrits, il y a peut-être une matière qui a été compliquée mais ça devrait passer, j’espère. Je suis plutôt contente de ce que j’ai produit », confie la Dunkerquoise d’adoption (21 ans).

La kitefoileuse, qui ambitionne de représenter la France aux JO-2024 de Paris, a la particularité de mener un double projet peu commun puisqu’en plus de la pratique intensive de son sport, elle mène de front des études de médecine.

« Je ne me voyais pas sacrifier ma vie professionnelle future pour mon sport. Pour ma première année de médecine, j’ai dû mettre le kite en pause car je ne pouvais pas faire les deux. Je voulais valider ma première année du premier coup afin de pouvoir reprendre mon sport, et c’est ce qui s’est passé. Je me suis donnée le challenge de continuer mes études tout en faisant mon sport », raconte la championne d’Europe Juniors en 2018 et vice-championne de France Séniors en 2021.

– Médecin, une vocation –

Aujourd’hui en quatrième année, Anaïs-Mai Desjardins souhaite devenir médecin à l’issue de sa carrière, comme ses deux parents, qui sont généralistes.

« Depuis que je suis petite, j’ai toujours voulu faire ça. J’ai toujours aimé le côté scientifique et le côté humain. Le côté psychologique de la médecine m’aide aussi beaucoup. Je suis plus à l’aise avec les gens qu’avec les chiffres. J’aime le côté relationnel avec le patient, il y a une certaine satisfaction à aider les gens », souligne-t-elle.

Inscrite à la faculté de médecine de Lille, la sportive, qui s’entraîne principalement dans le Sud, en Méditerranée, a bénéficié d’aménagements pour pouvoir mener à bien ses deux activités.

« Je suis super bien suivie par l’université de Lille, qui me suit à fond dans mon projet et me donne accès à des aménagements. Ils sont très flexibles. Je peux travailler à distance, je suis dispensée de certains cours mais évidemment pas des examens, ce qui est tout à fait normal », explique Anaïs-Mai Desjardins.

Par exemple, la kitefoileuse a décidé de réaliser sa quatrième année en deux ans, avec pour objectif de valider la partie théorique lors de la première année, puis de réserver la seconde aux stages pratiques.

« J’ai déjà fait un premier stage en néphrologie qui m’a beaucoup plu. J’ai envie de faire un peu de tout, je n’ai pas de piste particulière. J’aimerais passer en cardiologie et en médecine du sport car ça m’intéresse d’autant plus », déclare-t-elle.

– « Trouver un certain équilibre » –

Ce double projet implique un planning très chargé et une organisation millimétrée: « Quand je suis en entraînement, je vais éviter de réviser car j’ai peur de m’y perdre. Parfois ce n’est pas facile car les examens approchent, mais je ne veux pas que ça altère mes entraînements. Souvent le week-end est dédié aux révisions mais ce n’est pas facile car après cinq jours d’entraînement, je suis fatiguée. »

« Il ne faut pas trop faire d’écarts. C’est une hygiène de vie particulière mais ça me plaît bien car ça permet d’avoir une certaine rigueur. Après, à l’inverse, il ne faut tomber dans le burn-out! Il faut trouver un certain équilibre et ce n’est pas évident », concède Anaïs-Mai Desjardins.

Ses études sont-elles pénalisantes pour sa carrière et son objectif des JO-2024?

« Certains pourraient croire que c’est un désavantage, forcément. Heureusement, mes partenaires me permettent de me concentrer uniquement sur le kite et la médecine, sans m’inquiéter de l’aspect financier. C’est sûr que cela aurait été plus simple pour progresser si je n’avais fait que l’un ou que l’autre, estime la native de Paris. Mais je pense que dans mon parcours, j’ai beaucoup à apprendre des deux projets. »

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