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des milliers de partisans de Peter Obi défilent à Lagos

Plusieurs milliers de partisans de Peter Obi, candidat favori de la jeunesse à l’élection présidentielle du Nigeria, ont défilé samedi à Lagos et dans les grandes villes du pays le plus peuplé d’Afrique.

Il s’agit du premier rassemblement de soutien d’envergure organisé depuis le lancement officiel mercredi de la campagne pour l’élection présidentielle prévue le 25 février 2023.

Les Nigérians doivent désigner un successeur au président Muhammadu Buhari, qui se retire après deux mandats, comme prévu par la Constitution.

Sur les tubes d’afrobeat, des milliers de jeunes ont défilé dans les rues de Lagos, la capitale économique, en scandant le nom de Peter Obi, candidat du Parti travailliste à ce scrutin.

« Nous reprenons notre pays », a lancé à l’AFP Chijioke Chuwunyere, lors de la marche qui s’est tenue dans le quartier de Surulere. « C’est notre chance de réparer ce qui ne va pas », a ajouté le jeune homme qui travaille dans les nouvelles technologies.

Peter Obi, ancien gouverneur, est apparu ces derniers mois comme le candidat favori des réseaux sociaux et d’une jeunesse lassée par la vieille classe politique.

Sa candidature semble mettre en difficulté celle de Bola Ahmed Tinubu, à la tête du parti au pouvoir, l’APC, comme celle d’Atiku Abubakar qui représente le PDP, principale formation de l’opposition. Ces deux partis dominent la scène politique depuis le retour à la démocratie en 1999.

Le Nigeria traverse une grave crise économique depuis la pandémie de coronavirus, puis l’offensive russe en Ukraine, qui ont fait exploser les prix des produits alimentaires et du carburant, alors que la production pétrolière du pays ne cesse de décliner.

Outre ce marasme économique, l’insécurité y est quasi généralisée. Chaque jour, le pays est meurtri par des violences perpétrées par des groupes criminels et/ou jihadistes, et les autorités, accusées d’être parmi les plus corrompues au monde, sont incapables de les endiguer.

Peter Obi n’a pas lui-même participé aux marches qui se sont déroulées dans plusieurs villes du pays, et dans différents quartiers de la capitale économique de 20 millions d’habitants.

L’une de ces marches s’est tenue à proximité du péage de Lekki, devenu un symbole de la répression du mouvement « #Endsars » contre les violences policières et la mauvaise gouvernance, qui avait secoué le sud du pays en octobre 2020.

C’est sur cette portion d’une autoroute qui traverse le coeur de Lagos que l’armée et la police avaient tiré sur des manifestants pacifiques, qui chantaient et agitaient des drapeaux.

Cette répression sanglante avait traumatisé une partie de la jeunesse, qui avait promis de continuer sa mobilisation dans les urnes, et semble avoir trouvé ces derniers mois en Peter Obi son candidat.

Selon les autorités électorales, 70% des électeurs nouvellement inscrits pour 2023 sont âgés de 18 à 34 ans.

En dépit de la popularité de M. Obi, les analystes s’interrogent sur sa capacité et celle de son parti à mettre en place en moins de cinq mois un réseau capable de mobiliser les électeurs dans les quelque 180.000 bureaux de vote à travers le pays.

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