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Marseille: un fuyard se rend après l’évasion de quatre détenus d’un fourgon de police

Un des fuyards s’est rendu mardi à la police, au lendemain de l’évasion de quatre détenus lundi soir d’un fourgon qui les transférait du tribunal de Marseille à la prison des Baumettes, a-t-on appris auprès du procureur de la République.

Les trois autres évadés étaient toujours recherchés mardi après-midi. « Un des fugitifs s’est rendu aux services de police », a simplement déclaré à l’AFP mardi en début d’après-midi le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux.

Lundi vers 18H50, alors que le camion de police arrivait devant les Baumettes, les surveillants pénitentiaires ont découvert qu’il manquait quatre personnes sur les 17 censées être transportées, ont précisé des sources proches de l’enquête.

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et la direction centrale de la police judiciaire ont été saisies par le parquet, a indiqué à l’AFP Xavier Tarabeux.

Trois policiers se trouvaient à l’avant du fourgon lors du transfert, a-t-il précisé. Aucun des fuyards n’était classé « détenu particulièrement signalé », selon le procureur. Ils revenaient de tribunal qui les avait jugés pour des faits commis en détention.

« Les détenus sont menottés et installés dans des petites cellules à deux, mais leurs collègues détenus ont dû faire beaucoup de bruit contre les parois en fer pour couvrir leur évasion », a avancé Catherine Forzi, responsable FO. « S’ils ont forcé la porte du fourgon cellulaire, les policiers qui les transportaient ont pu ne pas les entendre », a-t-elle ajouté.

Considéré comme le collecteur principal dans un vaste dossier de blanchiment de l’argent du trafic de stupéfiants jugé depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille, Abdlakrim Daoudi se trouvait dans le fourgon en question lundi, et a donc lui-même assisté à l’évasion, comme il l’a raconté mardi matin devant le tribunal.

« Ils ont ouvert la porte de la cellule mais nous n’avons pas voulu prendre la fuite. Je me suis levé pour aller refermer la porte du fourgon », a-t-il déclaré. Questionné par son avocat sur sa décision de ne pas prendre la fuite, Abdlakrim Daoudi a expliqué que « ça serait bête ». « J’ai fait trois ans de détention je suis là pour assumer », a-t-il poursuivi.

Le prévenu a ajouté que lors de ses demandes de mise en liberté, « on m’a toujours refusé au motif que je risquais de m’enfuir », une remarque qui a entrainé des rires sur les bancs des avocats de la défense.

kap-est-ll-jp/dlm

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