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Euro de basket: avec cette Gruda tout est possible pour les Bleues

C’est la nouvelle qui ouvre toutes les perspectives: Sandrine Gruda, gênée par une blessure pendant la préparation, est au sommet de son art à l’Euro de basket, où la France doit écarter la Grande-Bretagne, samedi à Belgrade (18H00), avant de viser l’or.

Face à la Belgique en quarts de finale, la Martiniquaise a livré une performance de MVP: 33 points, son record en sélection, 10 rebonds, et aussi une féroce défense sur la meilleur Belge, Emma Meesseman, dont les 24 points ont masqué un pauvre 9 sur 21 au tir.

« En plus des points, elle a apporté son leadership, sa dureté, sa combativité. Je joue avec elle depuis des années et je connais son mental de guerrière. Je ne sais même pas quel mot utiliser pour décrire sa performance! », dit, admirative, la capitaine Endy Miyem, la seule joueuse du groupe avec Gruda à avoir déjà été championne d’Europe, en 2009.

– La panoplie complète de l’intérieur –

Touchée à une cuisse, l’intérieur (32 ans, 1,93 m) n’était apparue que lors du dernier match de rodage contre la Chine. Son absence a d’ailleurs largement faussé l’interprétation des résultats mitigés de la France (deux défaites contre la Turquie et la Serbie) avant le coup d’envoi de l’Euro en Lettonie. Mais la sélectionneuse Valérie Garnier ne voulait « prendre aucun risque ».

C’est que Gruda est l’élément-clef de son dispositif sur le terrain, et aussi, avec la capitaine, en dehors, dans un groupe jeune (24 ans de moyenne) où les joueuses d’expérience sont rares.

Iliana Rupert, la benjamine à 17 ans, intérieur elle aussi, en apprend tous les jours aux côtés de son aînée. « Sur le terrain, je vois sa dureté, son application, elle est toujours à fond que ce soit en match ou à l’entraînement. Elle travaille très dur. En dehors du terrain aussi elle a le rythme de vie d’une sportive de haut niveau dont tout le monde peut s’inspirer ».

Regarder Gruda jouer, c’est un peu comme feuilleter un manuel de basket: adroite de près (11 sur 15 contre les Belges) et au lancer-franc (74% à l’Euro), mais aussi à quatre ou cinq mètres, forte au rebond, forte au contre, forte en un contre un, rude en défense, elle a la panoplie complète du parfait intérieur.

– 4, 11, 16 puis 33 points –

« Contre la Belgique, elle met 33 points de toutes les manières possibles et imaginables. Dans le jeu intérieur moderne, il faut savoir tout faire et c’est ce vers quoi j’essaie de tendre comme toutes les autres », ajoute Rupert.

Efficace en défense dès le début de l’Euro à Riga, Gruda est montée en puissance en attaque au fil des matchs: 4, 11, 16 puis 33 points lors des quatre matchs, pour une moyenne de 16 points, la plus haute de l’équipe.

« La préparation a été courte pour moi mais je ne suis pas restée sans rien faire. Le staff m’a prise en charge. Je faisais des séances de musculation. Ca n’équivaut pas à ce qu’on peut produire en match. Il a fallu les premiers matchs de l’Euro pour me remettre en jambes », explique la joueuse de Schio, en Italie, qui a gagné deux fois l’Euroligue avec les Russes d’Ekaterinbourg (2013, 2016) et une fois la WNBA avec les Los Angeles Sparks (2016).

Ces coéquipières l’assurent, en dehors du basket, Gruda n’a pas du tout l’assurance un peu froide qu’elle affiche en match. « Elle est très souriante et beaucoup plus douce qu’elle n’en a l’air sur le terrain », dit Endy Miyem.

Ce ne sera peut-être pas l’avis de l’intérieur Temi Fagbenle, l’une des deux joueuses de très haut niveau dont dispose la Grande-Bretagne, quand elle se sera frottée à la meilleure joueuse française.

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