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Tour de France: « Je n’ai pas cru au maillot jaune avant qu’on me le remette », raconte Bernal

Le Colombien Egan Bernal, nouveau leader du Tour de France, « n’a pas cru au maillot jaune » avant qu’on le lui remette sur le podium, à l’issue d’une 19e étape chaotique vendredi, a-t-il expliqué.

Q: Pouvez-vous raconter votre fin d’étape et l’interruption de la course ?

R: « Au début, je ne comprenais rien, j’étais concentré sur la descente, j’allais très vite, je ne faisais pas trop attention a ce qu’on disait à la radio même si j’entendais beaucoup de discussions. Et on m’a dit +Stop!+. Je ne voulais pas m’arrêter. J’ai demandé à ce qu’on m’explique en espagnol la situation, j’ai ensuite compris que la course était arrêtée et c’est à ce moment que j’ai accepté de mettre le pied à terre. Je n’ai su que j’étais en jaune que dans la voiture mais je n’y ai pas cru avant d’arriver ici et qu’on me remette le maillot. Je n’imaginais pas pouvoir en arriver là à 22 ans, ce sont des choses dont on rêve mais qu’on ne peut arriver à croire possibles. »

Q: Pourquoi avez-vous décidé de prendre le risque d’attaquer dans l’Iseran ?

R: « Attaquer, il s’agissait d’une décision de ma part. En courant sur la défensive, le plus probable aurait été que je garde ma place sur le podium, mais j’aurais sûrement terminé l’étape en me demandant ce qu’il se serait passé si j’avais attaqué. En attaquant, je me battais pour la victoire finale mais je risquais mon podium (si je craquais). Je me suis dit +J’ai 22 ans, je ne veux pas avoir de regret, il y aura plein d’autres Tours de France derrière+. Donc j’ai attaqué et je pense que j’ai pris la bonne décision. »

Q: Qu’est-ce que cela vous inspire d’être en passe de devenir le plus jeune vainqueur du Tour de France ?

R: « J’espère gagner le Tour de France, mais en vérité je ne sais pas si je vais le gagner. Donc ce que je vais faire, c’est continuer de profiter du moment, du vélo, de la course. J’adore le cyclisme, la compétition, l’incertitude qui règne avant chaque épreuve, la sensation de souffrir en montagne, la sensation d’adrénaline. Je ne veux pas trop penser au futur, aux courses que je vais viser et essayer de gagner, je veux profiter du cyclisme et de ce que j’aime faire. »

Q: Faudra-t-il encore attaquer samedi, ou simplement défendre votre maillot jaune ?

R: « Je vais défendre mon maillot, nous sommes dans une très bonne position, il ne reste qu’une étape, l’équipe est bonne pour contrôler. Mais on ne sait jamais. En tout cas, quand on est leader avec une seule étape devant soit, la logique me dit qu’il faut défendre plutôt qu’attaquer.

Q: Vous attendiez-vous à une attaque de votre coéquipier Geraint Thomas dans l’Iseran ?

R: « Je savais qu’il voulait attaquer. On en avait parlé hier (jeudi) et encore aujourd’hui (vendredi), je savais qu’il se sentait très bien. On m’a dit que si je me sentais bien il fallait le suivre car ce serait mieux à deux. Notre objectif était d’attaquer (Julian) Alaphilippe et de ne pas relâcher le rythme. Si on ralentissait, on lui permettait de revenir et on pouvait tout perdre. »

Q: Vous attendez-vous à ce qu’il (Thomas) attaque samedi ?

R: « S’il veut attaquer, je respecterai sa décision, nous sommes libres de faire ce que nous voulons. Mais je crois qu’en ce moment ce serait de la folie. Je pense que l’équipe devra faire attention, une attaque de sa part n’aurait pas trop de sens. »

Propos recueillis en conférence de presse

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