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Euro de volley: 2003 et 2015, deux France-Italie dans la légende du volley tricolore

Entre la finale de l’Euro en 2003 et le match de groupes de l’Euro-2015, la France a disputé deux matches de légende contre l’Italie, qui ont marqué l’histoire du volley tricolore, avec des conséquences inverses pour les deux équipes.

. 2003: finale épique, suite compliquée

En 2003 à Berlin, l’équipe de France de volley atteint la finale de l’Euro, elle qui n’y avait goûté qu’à deux reprises: en 1948 pour la toute première édition et en 1987, un an après le Mondial en France.

Après une demi-finale remportée au tie break du 5e set (16-14) contre la Serbie du passeur Nikola Grbic, quatrième du Mondial-2002 en Argentine, les Bleus retrouvent l’Italie sur le chemin d’un premier sacre continental.

« C’est un match fantastique, plein de rebondissement et d’amertume », estime Frantz Granvorka, attaquant/réceptionneur des Bleus de l’époque et désormais consultant pour la chaîne L’Equipe.

Ce match est l’occasion d’un des sets les plus fous de l’histoire du volley qui se termine à 42-40 pour les Français dans la 2e manche.

« De 25 à 40, il n’y a pas une seule faute des deux équipes: réception, point, réception, point. La qualité de jeu était extraordinaire, il y avait de la prise de risque, mais il n’y avait aucune faute. Les deux équipes ont toujours trouvé la faille pour mettre le point », souligne Granvorka.

Dans le tie-break, les Français prennent les devants, mais laissent échapper le titre européen sur deux fautes d’inattention.

Il laisse un gout d’inachevé aux Français qui confirmaient toutefois leur bronze mondial et entrouvraient la porte pour les Jeux d’Athènes-2004.

« Il n’y a pas eu de discussion autour de +c’est bien, c’est pas bien+, un feedback pour pouvoir reconstruire quelque chose derrière », regrette Granvorka. Les Bleus arracheront leur billet pour la Grèce fin mai 2004, à quelques semaines de l’ouverture des JO, mais arriveront usés physiquement et ne passeront pas les poules.

. 2015: renversement pour l’histoire

A Turin, la France dispute contre l’Italie le dernier match de la phase de poule du Championnat d’Europe, tout juste auréolée d’une première Ligue mondiale (ancêtre de l’actuelle Ligue des nations) remportée mi-juillet au Brésil, terre de volley par excellence.

L’effet de surprise passée, les hommes de Laurent Tillie veulent confirmer leur potentiel et affrontent l’Italie chez elle. En jeu: la première place du groupe pour passer directement en quart de finale et éviter la case 8e de finale piégeux.

« 2015, ça c’est un super souvenir! », lance la star de l’équipe Earvin Ngapeth, à la simple évocation de ce match, resté dans les mémoires du volley français.

Deux sets durant, l’Italie domine nettement les débats (25-23, 25-21). Puis à un moment, la rencontre tourne, à l’initiative des Français, devant 8.200 Turinois déchaînés derrière la Nazionale.

« D’un coup, perdu pour perdu, on se met à faire les cons. On s’amuse, on se met à les énerver, toute la salle s’est mise à nous siffler. Et puis finalement, on a remporté ce match », sourit Ngapeth.

« Je pense que c’est le match qui a fait basculer notre compétition. Derrière, notre compet’ était lancée », estime l’attaquant/réceptionneur vedette des Bleus qui fait les beaux jours du Zenit Kazan actuellement.

Après un quart de finale remporté contre la Serbie (3-1), les Français retrouvent le même scénario contre la Bulgarie: menés 2 sets à 0 à Sofia et les 15.000 supporters bulgares, ils inversent la tendance pour s’imposer au tie break et s’offrir le droit de rêver à un premier titre continental, décroché le lendemain dans la même salle contre la Slovénie.

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