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Parlement européen : Maryam Radjavi révèle les noms de 5000 victimes du massacre perpétré par le régime iranien

Strasbourg – Des membres du Parlement européen, rejoints par d’autres dignitaires de toute l’Europe, ont appelé à une politique européenne forte face aux violations des droits de l’homme et aux bellicismes du régime iranien.

Une conférence organisée par l’intergroupe des Amis pour un Iran libre du Parlement européen a également exhorté les responsables du régime des mollahs à rendre des comptes sur le massacre de plus de 30.000 prisonniers politiques en Iran en 1988. La plupart de ces victimes étaient des membres et des partisans de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), une organisation de l’opposition iranienne.

Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a présenté à la conférence un livre contenant les noms et les informations sur 5015 victimes du massacre, ainsi que les coordonnées de 36 fosses communes en Iran contenant les restes du massacré.

« Aujourd’hui, je voudrais présenter un document extraordinaire aux représentants des peuples d’Europe. Un livre contenant les noms de plus de 5 000 prisonniers massacrés par les mollahs en Iran. Le livre est l’histoire d’un peuple qui a été réprimée en Iran, et à l’étranger, ses droits de l’homme, ses libertés et sa résistance ont été baffoués », a déclaré Mme Radjavi dans ses propos liminaires.

 


« Les gouvernements occidentaux et les Nations Unies ont fermé les yeux sur ce crime. Jouissant de l’impunité pour un crime aussi horrible, le régime a étendu au Moyen-Orient sa guerre, qui se poursuit toujours », a-t-elle ajouté.

Elle a insisté pour que le cas du massacre soit renvoyé au Conseil de sécurité de l’ONU.

Mme Radjavi a affirmé que seulement aujourd’hui la police albanaise a annoncé que la force Qods affiliée aux Gardiens de la révolution (pasdaran) avait essayé un attentat à la bombe contre un rassemblement de membres de l’OMPI en Albanie en mars 2019 et que ses agents, se faisant passer pour d’anciens membres de l’OMPI, avaient été actifs dans la région pour recueillir des informations et participer aux actions terroristes ayant pour cible l’alternative démocratique pour l’Iran.

Plusieurs eurodéputés ont pris la parole lors de la conférence.

« Le régime des mollahs a été la source de l’instabilité qui est l’unique doctrine pour sa survie. Les Gardiens de la révolution (pasdaran) et leurs mandataires terroristes combattent dans différents pays du Moyen-Orient. Les mollahs ont formé une alliance étroite avec la Russie, la Corée du Nord et la dictature de Bachar el-Assad en Syrie », a déclaré Milan Zver, de la Slovénie.

« Nous devrions exhorter les gouvernements européens à reconnaître la Résistance iranienne comme la véritable alternative. Envoyons un message fort au peuple iranien : nous sommes avec vous jusqu’à ce que nous ayons un Iran libre », a affirmé Ryszard Czamecki de la Pologne.

« Les Iraniens sont descendus dans la rue à plusieurs reprises. Lors du dernier soulèvement, l’hostilité à l’égard du régime était très évidente et le peuple a exigé la destitution du Guide Suprême Ali Khamenei. Le peuple ne veut pas de ce régime. La politique de l’UE doit être basée sur cette réalité », a déclaré Anthea McIntyre, eurodéputée conservatrice britannique pour les West Midlands.

« Il existe une alternative démocratique à ce régime. Elle est dirigée par Maryam Radjavi et votre plan en dix points. De nombreux députés de ce Parlement le soutiennent. J’attends avec impatience le jour où nous pourrons tous nous rendre dans un Iran libre avec Maryam Radjavi comme présidente démocratique élue », a-t-elle conclu.

L’eurodéputée italienne Alessandra Moretti a accordé une attention particulière à la situation des femmes en Iran : « J’ai beaucoup entendu parler du rôle prépondérant des femmes dans les manifestations iraniennes et de leurs talents dans la société. Je comprends le prix élevé qui a été payé pour la liberté. Nous devons faire pression pour que soit mis un terme à la peine de mort ainsi qu’à l’éviction et à l’emprisonnement des militants. Nous sommes ici pour inciter le Parlement européen à conditionner tout accord avec le régime au respect des droits humains et à la fin des exécutions, pratiques qui ne sont pas conformes aux normes et valeurs internationales en matière de justice. »

Gianna Gancia d’Italie a été plus précise : « Nous voyons les violences en Iran, mais nos représentants en Europe ne s’intéressent qu’au commerce avec l’Iran. Notre Parlement a le devoir de s’exprimer et d’appeler la Commission européenne à mettre fin à ses relations avec l’Iran et à imposer des sanctions à ce régime pour ses violations des droits de humains. Nous voulons un changement démocratique en Iran. »

Ingrid Betancourt, ancienne candidate à l’élection présidentielle en Colombie, a parlé des révélations faites aujourd’hui par la police albanaise concernant les activités terroristes du régime des mollahs en Europe contre l’opposition démocratique iranienne.

« Deux personnes se faisant passer pour des journalistes sont venues en Albanie dans le but de cibler les membres de l’OMPI dans un attentat terroriste. Personne ne savait ce qui s’est passé. Le gouvernement albanais a rendu publics les détails aujourd’hui », a-t-elle déclaré.

« En 2018, nous avons participé à une grande conférence à Paris pour soutenir la Résistance iranienne et exprimer notre opposition au manque de justice et à la corruption du régime des mollahs. Le régime iranien projetait de nous tuer tous. Ce jour-là, deux personnes ont été arrêtées avec une bombe qu’elles voulaient poser dans les locaux où nous étions réunis pour nous massacrer. Un diplomate iranien a été arrêté par les autorités allemandes parce qu’il était à la tête de ce complot terroriste. C’était un responsable iranien, membre du gouvernement iranien, qui avait reçu l’ordre de nous tuer », a-t-elle conclu.

L’ancienne ministre française des droits de l’homme Rama Yade a réitéré la question des droits humains en Iran : « La douleur des mères victimes du massacre de 1988 est toujours vive. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une enquête indépendante sur ce massacre pour faire la lumière sur ce crime. Il doit y avoir justice. La politique de complaisance ne réduira pas les capacités balistiques du régime et ses activités terroristes. Ce qui est important ici, c’est de renoncer à ce chèque en blanc et d’opter pour une condamnation claire des crimes du régime », a-t-elle laissé entendre.

« Les femmes ont payé un prix particulièrement élevé au cours des deux dernières années. Nous devons faire plus. Nous le devons à cette grande nation et à ce grand peuple. Nous devons soutenir le désir du peuple iranien qui aspire à un changement de régime et à l’établissement d’un gouvernement laïc fondé sur la séparation de la religion et de l’État, et sur l’égalité des genres », a-t-elle conclu.

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