Des prélèvements génétiques effectués « sur 67 chiens » pour « identifier » les animaux ayant attaqué une femme enceinte samedi dans l’Aisne devront être analysés pendant « plusieurs jours », a indiqué mercredi le parquet de Soissons, précisant qu’une information judiciaire était désormais ouverte.
Le corps de cette femme de 29 ans, victime d’une « hémorragie consécutive à plusieurs morsures aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête », avait été retrouvé samedi près d’un sentier en forêt de Retz (Somme) où elle était elle-même allée promener son chien, et où se tenait au même moment une chasse à courre.
Avant l’attaque, elle avait appelé son compagnon qui s’était rendu sur place et avait retrouvé le corps.
« Les investigations techniques de prélèvements génétiques (…) se sont achevées » et ont finalement été effectuées sur « 67 chiens: les 5 chiens du couple et 62 chiens de l’association +le rallye de la passion+ », organisatrice de la chasse, a indiqué mercredi dans un communiqué le procureur de la République de Soissons Frédéric Trinh.
« L’ampleur du nombre d’analyses (…) va différer de plusieurs jours la date de retour des résultats », a-t-il précisé.
Une information judiciaire contre X a été ouverte pour « homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement résultant de l’agression commise par des chiens ».
A ce stade, « nous n’avons pas de piste privilégiée », a dit à l’AFP M. Trinh.
Les relevés téléphoniques « ont confirmé » que la victime, originaire du Béarn, avait « passé un appel à son compagnon » avant l’attaque « alors qu’il était sur son lieu de travail ». Selon les déclarations de ce dernier, elle lui avait alors signalé « la présence de chiens menaçants ».
La jeune femme « avait également indiqué dans un message Facebook qu’un chien malinois rodait dans les environs, sans autres précisions, et ce chien n’a pas été identifié à l’heure actuelle », a encore déclaré le procureur.
Interrogé sur BFMTV, le compagnon de la victime a dit mercredi être arrivé sur place « au moins 45 minutes » après l’appel, et avoir croisé « des chiens de chasse dans un premier temps, un cavalier », puis vu « une trentaine de chiens » près du « ravin » où se trouvait le corps.
« Les chiens sortaient de ce précipice où il y avait Curtis (le chien du couple ndlr), Curtis a reçu beaucoup de morsures à la tête (…) ça ne peut être que la chasse à courre », a-t-il jugé.
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