Un avocat canado-kenyan dit qu'il a été retiré de son vol alors qu'il tentait de rentrer chez lui

NAIROBI, KENYA –
Un avocat kenyan a déclaré qu'il avait été expulsé d'un vol d'Air France alors qu'il tentait de rentrer chez lui plusieurs mois après avoir été expulsé vers le Canada, malgré les ordonnances du tribunal affirmant qu'il était citoyen kenyan et devait bénéficier de tous les droits.

Miguna Miguna a déclaré mercredi dans un message sur Facebook qu'il s'était rendu en Allemagne, en Autriche, en France et en Suisse dans le but de rentrer chez lui. Air France a confirmé l'incident de Paris dans un tweet, affirmant qu'elle avait reçu une demande de responsables kenyans.

Miguna a été expulsé pour la première fois après avoir prêté serment au chef de l'opposition kenyane Raila Odinga au début de 2018 en tant que "président du peuple" pour protester contre les élections qui ont vu le président Uhuru Kenyatta prêter serment pour un deuxième mandat. L'opposition a boycotté le vote et l'a qualifié de défectueux.

Le gouvernement du Kenya a affirmé que Miguna était un citoyen canadien et avait acquis la citoyenneté kenyane illégalement. Mais la Haute Cour du Kenya a ordonné plus tard que son passeport kenyan soit restauré et qu'il soit autorisé à entrer dans le pays.

Le président du Kenya, dans un récent discours, a fait allusion à la situation de Miguna, affirmant que le gouvernement n'avait pas d'objection à son voyage.

Mais un communiqué du porte-parole du gouvernement, Cyrus Oguna, a déclaré mercredi que Miguna avait été classé comme un passager indiscipliné conformément aux normes recommandées par l'Organisation de l'aviation civile internationale après sa deuxième expulsion en mars 2018, à laquelle Miguna a tenté de résister.

Oguna a nié que le gouvernement du Kenya ait empêché Miguna d'embarquer dans un avion et a affirmé qu'il n'avait pas de documents de voyage valides.

En 2018, le gouvernement de Kenyatta avait averti que toute tentative de prêter serment au chef de l'opposition Odinga était une trahison et que ceux qui assistaient à la cérémonie risquaient d'être arrêtés. Malgré cela, des dizaines de milliers de personnes ont assisté à l'assermentation.

Kenyatta et Odinga se sont serré la main en mars 2018, mettant fin à des mois de troubles politiques meurtriers qui ont également nui à l'économie de la nation est-africaine.