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Marche blanche près de Paris pour le livreur décédé après son interpellation

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Levallois-Perret, à l’ouest de Paris, d’où était originaire Cédric Chouviat, livreur mort à Paris après son interpellation par des policiers, afin de lui rendre hommage et de demander « justice ».

Mines graves et en silence, proches et anonymes, rose blanche à la main pour beaucoup, t-shirts blancs « Justice pour Cédric » pour certains, sont partis de la place de l’hôtel de ville pour une marche dans Levallois, a constaté une journaliste de l’AFP.

Ils se sont rassemblés derrière la femme et les enfants de Cédric Chouviat, en présence notamment d’Isabelle Balkany, première adjointe et maire par intérim de Levallois-Perret. Cédric Chouviat, un père de famille de 42 ans travaillant comme livreur, a été victime d’un malaise cardiaque le 3 janvier aux abords de la Tour Eiffel après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par plusieurs policiers lors d’un contrôle routier tendu. Transporté dans un état critique à l’hôpital, il est mort le 5 janvier des suites d’une asphyxie « avec fracture du larynx », selon les premiers éléments de l’autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire ».

Dans le rassemblement il y avait un intime de la famille, Yandi, qui est allé voir Cédric Chouviat à l’hôpital avant qu’il ne décède. « C’était une bonne personne, entière. Quelqu’un qui ne mâchait pas ses mots quand il avait quelque chose à dire », dit cet homme de 44 ans, les traits tirés.

Quand à la mort de son ami, « les images parlent d’elles mêmes », estime-t-il. « Il faut que justice soit faite. Et que ça n’arrive plus ». Vidéos à l’appui, la famille de la victime dénonce une « bavure policière » causée par des techniques d’interpellation « dangereuses » et réclame une requalification des faits en « violences volontaires ayant entraîné la mort », un crime passible des assises.

Pour Lisa, une étudiante de 20 ans amie d’un des cinq enfants de la victime, « il n’y a pas d’excuse à ce qu’il s’est passé », « un policier doit savoir maîtriser quelqu’un sans le tuer ».

Elsa, une enseignante de 47 ans, est venue soutenir la famille et « dénoncer le climat délétère dans le pays et les violences policières que l’on voit de plus en plus, notamment dans les manifestations ».

Les proches du livreur décédé seront reçus mardi par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Ce dernier a estimé que les premiers éléments de l’enquête interrogeaient « gravement ».

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