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Iran : « il y a des virus plus dangereux que Covid-19 »

 

Le général Mohammad Ali Jafari, ancien commandant en chef des pasdarans, a réitéré aujourd’hui que le régime veut « transformer la menace du coronavirus en une opportunité ». Il a déclaré à l’agence Fars, des gardiens de la révolution, que « nous devons prendre cet exercice au sérieux et l’utiliser comme une expérience, car il y a dans la société des coronavirus plus dangereux qui ne sont pas tangibles pour nous et nous ne les ressentons pas. Il faut des compétences pour être capable d’utiliser cette capacité. »

Soulignant « la gestion théâtrale et propagandiste de la crise du coronavirus dans le pays et les décisions et actions gouvernementales contradictoires et inefficaces », le quotidien Jahan-e-San’at a écrit aujourd’hui : « les conséquences économiques du Covid-19 et leurs implications sociales commencent à se faire sentir dans le pays. L’implosion économique et sociale sera bientôt inévitable, suivie par le mécontentement économique et social. Cette fois, les protestations seront plus féroces, plus violentes. On peut parler d’un grand soulèvement auquel participeront la plupart des classes défavorisées et moyennes. »

Par ailleurs, aujourd’hui, Hassan Rohani, rendu furieux par la dénonciation de ses mensonges, a répété sa rhétorique fanfaronante et répétitive : « pourquoi faut-il chercher (des défauts) et les amplifier constamment ? Il y a déjà beaucoup de chaînes satellites pour le faire, pas besoin de gens de l’intérieur. » Rohani a ajouté : « une petite minorité reçoit ses instructions de l’étranger, et malheureusement, répète tout ce qu’on lui dit et sert de porte-parole aux étrangers. Elle est sceptique quant aux statistiques, au traitement et aux progrès du pays, ainsi qu’à l’efficacité du système, et jour et nuit, elle cherche à entrainer les autres. »

Les mesures répressives du régime visant à empêcher la divulgation de l’ampleur réelle de la tragédie se poursuivent. Aujourd’hui, le pasdaran Ali Akbar Kiani, commandant des forces de sécurité de l’Etat à Torbat-Heydariyeh, a été cité par l’IRNA disant que « suite à la publication sur les médias sociaux de fausses nouvelles sur le Coronavirus, la question a été suivie par une équipe de la cyberpolice FATA. Trois femmes ont été identifiées et arrêtées après coordination avec le système judiciaire (…) Causer de l’anxiété publique dans le cyberespace est puni de prison et d’amende financière. »

Mohammad Hossein Ghorbani, vice-président de la commission de la Santé au du parlement du régime et représentant du ministère de la Santé dans la province de Guilan, a déclaré à l’agence Tasnim : « la levée des restrictions sur la circulation entre les provinces est dangereuse et catastrophique. Si les mesures nécessaires ne sont pas prises, le début d’un deuxième pic n’est pas loin de devenir une réalité. »

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