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deuxième vague de retour à l’école, les Français pourront partir en France

Une deuxième vague d’écoliers a repris jeudi le chemin de l’école, notamment en Ile-de-France, au quatrième jour de déconfinement marqué par l’annonce très attendue que les Français pourraient partir cet été en vacances en France.

« Les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d’août », sous réserve toutefois « de possibles restrictions très localisées » en fonction de l’évolution de l’épidémie du coronavirus, a affirmé Edouard Philippe en dévoilant un plan de relance du tourisme « massif », représentant « pour les finances publiques un engagement de 18 milliards d’euros ».

« C’est sans précédent, c’est massif, c’est nécessaire », a déclaré le Premier ministre au sortir d’un comité interministériel, alors que le tourisme, qui représente 7% du PIB français ainsi que deux millions d’emplois, « fait probablement face à la pire épreuve de son histoire moderne ».

Le tourisme a été frappé de plein fouet par les deux mois de confinement et l’approche de l’été rend d’autant plus indispensable un ballon d’oxygène, alors que les sites rouvrent très timidement, à l’image du Mont-Saint-Michel ou du Sanctuaire de Lourdes.

Quelques premières plages sont de nouveau accessibles et d’autres pourraient rouvrir dès ce week-end pour des promenades ou du sport.

En attendant, de nouvelles écoles, notamment en Ile-de-France, ont ouvert leurs portes jeudi pour une reprise très prudente et progressive.

« Je vais revoir mes amis, mais je vais pas pouvoir jouer avec eux, c’est triste. Je sais pas trop à quoi on peut jouer tout seul », soupire Shadi, 11 ans, devant l’école Littré, dans le centre de Paris.

« Il faut que la vie reprenne, on doit tous mettre de la bonne volonté pour que la France redémarre », estime Maya Chevrier, dont la fille Aline retourne en grande section de maternelle. La fillette essuie quelques larmes, stressée par les nouvelles consignes. « J’ai peur », « on doit pas toucher les copains ».

Partout, la rentrée se fait par petits groupes, comme pour la première vague mardi et suivant un protocole sanitaire très strict: lavages de mains réguliers, récréations très encadrées, sens de circulation dans les couloirs.

Des mesures destinées à éviter toute nouvelle flambée de l’épidémie, qui a fait plus de 27.000 morts en France selon le bilan officiel publié mercredi soir.

Pourtant l’inquiétude reste grande: « les parents d’élèves sont très inquiets » confie la directrice de l’école élémentaire Françoise Dorleac, dans le nord de la capitale. Et puis « les décrocheurs ne reviennent pas », car « les parents ont peur du virus », regrette-t-elle.

D’ici à vendredi, quelque 1,5 million d’écoliers auront retrouvé les bancs de l’école. Les premiers collégiens des zones vertes leur emboîteront le pas lundi.

A Paris, 28.000 écoliers retournent en classe d’ici à la fin de semaine prochaine, soit près d’un sur quatre, selon le rectorat. Seront accueillis dans 92% des écoles les enfants jugés prioritaires et dont les parents le souhaitent.

– 27.000 morts –

Autre lieu source d’inquiétudes, les transports en commun. Pendant le déconfinement, seuls 37% de leurs utilisateurs sont sûrs de les reprendre, selon un sondage CSA publié jeudi. Plus de la moitié (54%) qui les empruntent toujours ont peur.

Mais progressivement l’étau se desserre dans l’Hexagone où 400.000 commerces et des plages ont rouvert mercredi et s' »il est trop tôt pour crier victoire », « la voie suivie était la bonne », estime le président Emmanuel Macron.

La pression sur le système hospitalier continue de s’alléger (moins de 2.500 patients en réanimation pour la première fois depuis le 24 mars) mais un nouveau palier a été franchi avec au moins 27.074 personnes décédées depuis le 1er mars et 98 nouveaux décès annoncés mercredi.

Selon Bruno Lina, virologue et membre du Conseil scientifique, « il est trop tôt pour faire un bilan » de déconfinement, mais il souligne l' »effort magistral » accompli.

« Si on continue à appliquer les mesures d’hygiène et de distanciation qui sont un peu allégées (…) on peut rester optimiste, mais raisonnablement », a-t-il dit sur RTL.

Le gouvernement appelle d’ailleurs « au civisme », à « la responsabilité » de chacun puisque le Conseil constitutionnel a retoqué la disposition visant à étendre à la sphère privée l’interdiction de rassemblements de plus de dix personnes.

L’attention de l’exécutif se tourne désormais vers la fin mai et les vacances à venir car, suivant l’évolution de l’épidémie, le déconfinement pourrait franchir une nouvelle étape le 2 juin après le week-end de la Pentecôte.

Et alors que la crainte d’une deuxième vague est dans toutes les têtes, la question d’un vaccin est déjà l’origine d’une polémique après l’annonce par Sanofi de son intention de servir en premier les Etats-Unis, qui ont investi dans son développement.

Ces déclarations ont suscité une série de réactions indignées dans le monde politique français. « Inacceptable », a déclaré jeudi la secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher.

« L’égal accès de tous au vaccin n’est pas négociable », a insisté Edouard Philippe, qui a échangé jeudi avec le président de Sanofi. Le président du conseil d’administration, le Français Serge Weinberg, « m’a donné toutes les assurances nécessaires quant à la distribution en France d’un éventuel vaccin Sanofi », a ajouté le Premier ministre dans un tweet.

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