Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a fustigé vendredi les agressions « inacceptables » contre des Canadiens d’origine asiatique, qui se sont multipliées ces derniers mois en raison de l’épidémie de coronavirus.
Le chef du gouvernement canadien a déploré « l’augmentation importante des actes racistes à l’encontre des Canadiens d’origine asiatique », lors de sa conférence de presse quotidienne.
« Au cours des dernières semaines et des derniers mois, des statues, des édifices ont été vandalisés. Des personnes ont été attaquées, verbalement et physiquement, c’est inacceptable », a-t-il souligné.
« La haine et la discrimination n’ont pas leur place au Canada », a ajouté M. Trudeau.
A Vancouver (ouest), des statues représentant des lions au Millenium Gate, à l’entrée du quartier chinois, ont été couverts de graffitis en début de semaine.
La police de Vancouver a constaté une « augmentation du nombre d’incidents et des actes criminels haineux contre des personnes asiatiques », selon un communiqué publié début mai. Vingt agressions anti-Asiatiques avaient été signalées à la police depuis le début de l’année, dont 15 en avril, contre 12 en 2019.
Début mai, le rockeur canadien Bryan Adams a dû présenter ses excuses après le tollé suscité par des déclarations sur ses réseaux sociaux, et des accusations le soupçonnant d’alimenter le racisme anti-Chinois.
Des incidents de ce genre se sont multipliés dans le monde où de plus en plus d’Asiatiques doivent affronter des discours anti-Chinois après que le virus est apparu fin 2019 en Chine.
Fin mars, le président américain Donald Trump a appelé à « protéger » les Américains d’origine asiatique, assurant que la propagation du nouveau coronavirus n’était « pas de leur faute », après avoir été accusé d’alimenter lui-même ce phénomène en parlant de « virus chinois ».
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