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des politiques dénoncent une volonté de « censure » ou « culpabilisation »

Plusieurs responsables politiques, notamment de droite, ont dénoncé mercredi une tentative de « censurer » l’Histoire ou de « culpabilisation », après qu’un graffiti « Négrophobie d’Etat » a été tagué mardi soir sur la statue de Colbert devant l’Assemblée nationale.

« Revisiter l’Histoire » ou « vouloir la censurer dans ce qu’elle a de paradoxal parfois est absurde », a affirmé à l’AFP le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM).

« Dans la vie d’un homme public du XVIIe siècle, il y a forcément des parts d’ombre et des parts de lumière », a-t-il ajouté, en estimant que cela ne « serait peut-être pas une mauvaise idée d’enrichir ces statues d’une plaque, d’un panneau qui explique pourquoi cette statue est là, les faits saillants d’un personnage, les faits glorieux comme ceux qui le sont moins ».

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a repris cette même idée, mercredi, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

« Je condamne avec beaucoup de fermeté ceux qui veulent effacer des traits de notre histoire », « cette négation de ce qui a été l’histoire de notre pays », a-t-elle par ailleurs ajouté, en appelant aux « historiens (pour) expliquer avec pédagogie ce qu’ont été les faits et dans le contexte dans lequel ils se sont déroulés ».

Pour la présidente du rassemblement nationale Marine Le Pen « juger l’histoire à partir des principes qui sont ceux d’aujourd’hui n’a juste aucun sens » et « si on fait ça, on va déboulonner tout le monde, le général de Gaulle en premier, Napoléon ».

« L’immense majorité silencieuse » des Français « commence à en avoir soupé de ce type d’exigences, de ce type de récriminations » venant de « minorités violentes, excessives, brutales », a-t-elle ajouté sur LCI, tandis que l’eurodéputé RN Nicolas Bay estimait sur Cnews que « ça aboutit à essayer de remettre en cause les pages malgré tout glorieuses de rayonnement de la France, c’est difficilement contestable s’agissant de Colbert ».

Côté LR, le député souverainiste Julien Aubert a estimé sur Twitter « purement consternante » le tag apposé sur la statue de Colbert, « grand serviteur de l’État et promoteur de notre industrie ».

« Arrêtons cette culpabilisation permanente qui est vraiment ridicule », a affirmé sur Public Senat le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, pour qui « on juge avec des valeurs qui viennent d’autres pays, et nous n’avons pas la même histoire que les Etats-Unis ».

La statue de Colbert a été en partie recouverte mardi de peinture rouge et d’une inscription « Négrophobie d’Etat ». Elle était nettoyée mercredi.

Une vidéo postée sur Twitter par la « Brigade antinégrophobie » montre l’auteur du tag être interpellé par la police et se justifier: « Ce qui est interdit, c’est le racisme. Cet homme-là (Colbert, ndlr) fait l’apologie de la négrophobie ».

Ministre de Louis XIV, Colbert est aussi considéré comme à l’initiative du Code noir, rédigé en 1685 et qui a légiféré sur l’esclavage dans les colonies françaises.

cg-adc-are-pab/cs/nm

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