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manifestations tendues après l’annonce d’un couvre-feu anti virus

La police a tiré mardi des gaz lacrymogènes à Belgrade pour disperser des milliers de manifestants furieux à l’annonce par les autorités d’un nouveau couvre-feu destiné à lutter contre une résurgence du coronavirus, ont rapporté des photographes de l’AFP.

Des milliers de manifestants en colère se sont rassemblés devant le Parlement de la capitale serbe après l’annonce par le président Aleksandar Vucic que les habitants allaient à nouveau rester enfermés chez eux pendant le weekend.

Les critiques du président lui reprochent d’avoir levé de manière accélérée les mesures initiales de confinement pour pouvoir organiser les élections du 21 juin, un scrutin largement remporté par le parti au pouvoir.

« Démission », « Arrêtez Vucic », scandaient les protestataires qui lançaient des cailloux contre les policiers, selon les images de la télévision locale. Un petit groupe a fait irruption dans le Parlement avant d’être repoussé par les policiers anti-émeutes. Les policiers ont tiré plusieurs salves de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, rapportent des photographes de l’AFP.

Dans la nuit, un cordon de policiers avait été déployé pour protéger le Parlement.

Après avoir maîtrisé la première vague de l’épidémie début mai, ce pays des Balkans enregistre un rebond du nombre de cas, passant officiellement d’une cinquantaine de contaminations quotidiennes il y a un mois à environ 300 voire 350 actuellement.

Les autorités ont fait état mardi du décès de 13 personnes, le plus grand bilan quotidien officiellement annoncé jusqu’ici.

« Personne ne peut supporter ces chiffres, nous ne voulons pas tuer nos médecins », a déclaré Aleksandar Vucic en annonçant un nouveau couvre-feu durant le weekend.

Il a ajouté que les hôpitaux étaient débordés avec près de 4.000 patients.

La Première ministre Ana Brnabic a « condamné avec force » le « vandalisme » contre le Parlement « à un moment où le pays et notre système de santé affronte son coup le plus sévère depuis le début de la pandémie », selon la télévision RTS.

La semaine dernière, les autorités avaient déjà durci les mesures pour lutter contre la pandémie. Après une pause d’un mois, des hôpitaux entièrement dédiés au Covid-19 avaient été rouverts dans la capitale.

Le gouvernement a décrété une situation d’urgence dans plusieurs villes, dont Belgrade, où un hôpital de campagne a été ouvert.

La pandémie a contaminé environ 17.000 personnes et fait 330 morts au total.

La nouvelle vague est survenue dans le cadre d’un déconfinement rapide autorisé par les autorités, avec par exemple des manifestations sportives de masse.

Le rythme des contaminations s’est accéléré après les législatives du 21 juin. Après les célébrations de l’écrasante victoire du Parti serbe du progrès (SNS) d’Aleksandar Vucic, de hauts responsables ont annoncé avoir été testés positifs au coronavirus.

Le réseau Balkan investigative Reporting Network a accusé les autorités d’avoir minimisé le nombre de morts en n’incluant pas dans son bilan tous les décès de patients testés positifs. Le gouvernement a démenti.

Les Balkans occidentaux connaissent une résurgence du virus. Au Kosovo, l’ancienne province de Belgrade, les autorités ont réinstauré un couvre-feu nocturne à Pristina et dans trois autres villes.

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