La Jordanie a fixé au 10 novembre la date des élections législatives, quelques heures après que le roi Abdallah a publié un décret royal pour organiser un scrutin dans tout le pays, ont annoncé mercredi les médias officiels.
Le parlement jordanien a des pouvoirs législatifs mais sa loi électorale marginalise la représentation des partis politiques et la plupart des députés s’appuient sur les allégeances familiales et tribales. Constitutionnellement, la plupart des pouvoirs appartiennent au roi, qui nomme les gouvernements et a le dernier mot sur les nouvelles lois.
Les élections auront lieu à un moment où le pays dépendant de l’aide est aux prises avec une grave contraction économique due à la pandémie COVID-19 et survient au milieu des inquiétudes accrues concernant toute décision unilatérale israélienne d’annexer un territoire en Cisjordanie occupée.
Les responsables craignent que l’annexion enterrerait la perspective d’un État palestinien viable et signifierait que tout règlement éventuel du conflit vieux de plusieurs décennies se ferait au détriment de la Jordanie, un pays où de nombreuses personnes sont les descendants de réfugiés palestiniens dont les familles ont quitté après la création de Israël en 1948.
La loi électorale maintient intact un système qui limite la représentation de ceux d’origine palestinienne en faveur des Jordaniens d’origine qui sont l’épine dorsale de l’establishment politique du pays.
La principale opposition politique jordanienne vient d’un parti issu des rangs du mouvement des Frères musulmans, mais elle fait face à des restrictions légales de ses activités.
Les politiciens de l’opposition affirment que le gouvernement a utilisé des lois d’urgence draconiennes adoptées en mars dernier au début du verrouillage du coronavirus pour limiter les droits civils et politiques. Des militants ont été arrêtés ces dernières semaines en raison de commentaires sur les réseaux sociaux.
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