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un ancien proche d’Alpha Condé candidat d’un parti d’opposition

Un ancien proche du président guinéen Alpha Condé, Ousmane Kaba, est devenu samedi le premier responsable de l’opposition à se lancer dans la course à l’élection présidentielle, alors que les adversaires d’un éventuel troisième mandat du chef de l’Etat s’apprêtent à reprendre leurs manifestations.

« J’accepte votre proposition d’être le candidat de notre parti pour la prochaine élection présidentielle, que nous allons gagner », a-t-il dit devant environ 200 délégués de son parti réunis à Conakry.

La date du premier tour proposée par la commission électorale, le 18 octobre, n’a pas encore été entérinée par le président guinéen.

Economiste de 65 ans, plusieurs fois ministre, M. Kaba avait été exclu en 2016 du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti d’Alpha Condé dont il était un membre influent, après avoir exprimé publiquement son désaccord avec le chef de l’Etat.

Dans l’opposition, Ousmane Kaba dirige actuellement le Parti des Démocrates pour l’Espoir (Pades), une formation créée en 2017 qui est surtout populaire dans les milieux urbains et éduqués, notamment en Haute-Guinée, fief également du RPG.

Le parti au pouvoir doit pour sa part choisir son propre candidat lors d’une convention les 5 et 6 août dans la banlieue de la capitale.

L’opposition, qui a organisé depuis octobre des manifestations, souvent violemment réprimées, est persuadée qu’Alpha Condé, 82 ans, briguera un troisième mandat. Lui-même a jusqu’ici entretenu l’ambiguïté en répétant que « c’est (son) parti qui décidera ».

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), composé des principaux partis d’opposition et de membres de la société civile, a appelé ses partisans à reprendre le 6 août les manifestations.

Le mouvement, qui mène la contestation, avait boycotté au début de l’année des législatives et un référendum ouvrant la voie à un troisième mandat.

Devant son parti, Ousmane Kaba a réaffirmé son « appartenance » au FNDC mais affirmé qu’il fallait « barrer la route » d’Alpha Condé « dans les urnes » s’il ne renonçait pas à se représenter.

« Aux pessimistes qui pensent que le Pades ne fera que crédibiliser des élections perdues d’avance, nous disons qu’ils se trompent », a-t-il dit en dénonçant un « régime agonisant ».

Alpha Condé, ancien opposant historique, était devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires dans cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest où plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté malgré la richesse de son sous-sol. Il avait été réélu en 2015.

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