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comment Mourinho est redevenu « Special »

Sa nomination avait été accueillie il y a un an avec scepticisme, mais José Mourinho semble avoir retrouvé à Tottenham la patte qui avait fait de lui le « Special One ».

D’une équipe 14e du championnat et qui semblait exsangue après plus de 5 ans sous les ordres de Mauricio Pochettino, il a fait le leader de la Premier League, avant de se rendre dimanche (17h30/16H30 GMT) à Chelsea (3e) pour le choc de la 10e journée.

. Le retour des vielles recettes

La vengeance sur ses détracteurs doit être d’autant plus douce au Portugais qu’il n’a même pas vraiment eu à se renier.

Lors de ses première semaines sur le banc, on a pu croire qu’il avait effectué son « aggiornamento » tactique en se montrant plus offensif.

Mais le technicien est progressivement revenu à la stratégie attentiste et basée sur les contre-attaques qui a fait sa renommée.

« L’histoire du football montre que les gentils garçons ne gagnent jamais donc (…) soyez des salauds », l’avait-on vu haranguer ses joueurs à la pause du match contre City la saison passée, dans le documentaire « All or Nothing: Tottenham Hotspurs », diffusé par Amazon Prime.

Les Spurs l’avaient emporté 2-0 avec deux buts en seconde période.

Un simple coup d’œil aux chiffres confirme le durcissement de leur jeu: depuis le début de la saison, Tottenham est la 3e équipe qui commet le plus de fautes, alors qu’elle n’était que 7e l’an passé et 13e lors de la dernière saison pleine avec Pochettino.

. Un recrutement magistral

Mais si le Tottenham 2020/2021 ressemble tant à son stratège, c’est aussi parce que le recrutement des Spurs semble avoir retrouvé tout son flair cet été.

Le pari de faire revenir en prêt Gareth Bale dans le club où il a le plus brillé semble en passe de réussir, mais ce sont surtout des joueurs plus modestes qui ont fait la différence.

Le Danois Pierre-Emile Hojberg au milieu du terrain, transfuge de Southampton, est devenu ce milieu infatigable récupérateur et, au besoin, aboyeur, que Mourinho affectionne tant dans son effectif.

Le latéral Matt Doherty, ex-Wolverhampton, a ajouté une sécurité défensive sur la droite, où Serge Aurier laissait son équipe trop souvent exposée.

Et son homologue à gauche, Sergio Reguilon, acheté au Real Madrid, en a fait de même sur son côté.

. Des cadres au top

L’un des aspects les plus spectaculaires de la réussite actuelle des Spurs se situe toutefois dans le niveau atteint par sa doublette offensive Harry Kane-Son Heung-min.

L’Anglais et le Coréen se régalent avec la stratégie de contre-attaque prônée par Mourinho, le premier affichant déjà 13 buts et 11 passes décisives, en 14 matches toutes compétitions confondues, et le second 11 buts et 5 passes, même s’ils ont souvent combiné sur leurs buts respectifs.

Mourinho a même réussi à relancer un Tanguy Ndombele qu’on disait pourtant irrémédiablement fâché avec lui il y a quelques semaines encore.

. Cela peut-il durer ?

Après avoir mené Chelsea à son premier titre de champion en 50 ans, Mourinho rêve d’offrir aux Spurs leur premier trophée depuis 60 ans.

Mais avec les 3 tours qualificatifs pour l’Europa League, Tottenham en est déjà à 17 matches joués cette saison. Et son calendrier ne risque pas de s’alléger dans un avenir prévisible.

Sur la papier, Liverpool, Manchester voire Chelsea semblent mieux armés, en termes d’effectif, pour le titre national.

Mais avec son équipe remobilisée autour d’un projet de jeu sur mesure et qui donne des résultats, un banc qui permet de faire tourner à certains postes, Tottenham, pour peu qu’il soit épargné par les blessures, a un bon profil pour profiter d’une saison où les cadors semblent moins dominants.

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