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Noël, déjà au sommet en slalom, part à l’assaut du géant

Clément Noël, bien installé parmi les tous meilleurs slalomeurs du monde, essaie de se diversifier et lance sa saison samedi et dimanche sur les géants de Santa Caterina di Valfurva (Italie).

Dix podiums dont six victoires en deux saisons, un petit globe manqué au printemps pour deux points face au Norvégien Henrik Kristoffersen, Clément Noël s’est déjà hissé à 23 ans au sommet du slalom, où sa technique « moderne » est louée par tous, partenaires et adversaires.

Ambitieux, il aimerait étoffer son répertoire de pur spécialiste et glisser naturellement vers l’autre discipline « technique » du ski alpin, le géant. Après un premier essai mitigé au Japon en février (37e de la première manche, non qualifié), il retente sa chance à Santa Caterina di Valfurva, où le circuit masculin s’est réfugié pour le week-end faute de neige à Val d’Isère.

« On a eu le temps, on s’est bien préparés. J’ai envie de courir. Mettre un dossard en géant avant le slalom peut aussi permettre de se libérer un peu de la pression, j’ai moins d’enjeu en géant, j’ai tout à gagner, pas grand-chose à perdre », explique-t-il lors d’un point presse alors que le slalom ne reprendra que le 21 décembre à Alta Badia (Italie).

Alors qu’il avait clamé son envie de « gagner sa place » à la loyale, sa sélection en tant que 7e homme d’une solide équipe de France (notamment Alexis Pinturault, Mathieu Faivre, Victor Muffat-Jandet, Thibaut Favrot…) s’est finalement décidée naturellement à la faveur de bons entraînements.

– « Assez similaire techniquement » –

Sur les virages larges et souples du géant, où la main des skieurs penchés à l’extrême vient parfois se poser sur la neige, le grand Vosgien (1,91 m) va devoir s’adapter, lui qui danse habituellement entre les piquets serrés le buste droit.

« Il faut être un athlète complet de toute façon, slalom ou géant, et on partage d’ailleurs pas mal de qualités physiques et techniques, détaillait-il pour l’AFP cet automne. Il y a des timings à gérer différemment, les appuis sont plus longs. Le géant demande moins d’explosivité et de vitesse de pied au profit de la puissance. Mais c’est possible d’avoir des qualités physiques qui conviennent aux deux. Techniquement c’est assez similaire. Une discipline peut servir pour l’autre. Le geste ressemble un peu. Ca reste très difficile quand même d’être bon dans les deux. Mais les meilleurs du monde en slalom sont souvent les meilleurs en géant, comme Alexis Pinturault et Henrik Kristoffersen. »

« Je peux me faire autant plaisir dans les deux, ajoutait-il. C’est plus rare en géant, mais une belle journée où je skie bien avec de belles conditions je me fais autant plaisir qu’en slalom. Mais comme j’ai plus de mal, que le mouvement est moins naturel pour moi, que je suis un peu derrière sur les chronos, inconsciemment je me fais moins plaisir. »

– « Marquer des points » –

Pour sa deuxième course au plus haut niveau seulement, que peut-il espérer face aux meilleurs du monde dans la petite station lombarde sans soleil, coincée entre entre les sommets, où d’importantes chutes de neige pourraient perturber le déroulement des compétitions?

« Je prends les départs pour essayer de marquer des points, essayer de faire au moins une deuxième manche (réservée aux 30 meilleurs), prévient-il. Mais je ne sais vraiment pas où je me situe, si je suis à côté de la plaque ou pas assez ambitieux. »

Son équipier Alexis Pinturault, dossard jaune de leader du classement général, entend lui continuer son très bon début de saison une semaine après sa victoire sur le parallèle de Lech (Autriche).

Programme de la Coupe du monde hommes de Santa Caterina di Valfurva:

Samedi: géant, 1re manche à 10h30, 2e manche à 13h30

Dimanche: géant, 1re manche à 10h00, 2e manche à 13h00

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