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une 9e édition pleine de suspense marquée par un sauvetage héroïque

Au départ du 9e Vendée Globe, ils étaient 33 skippers qui ont souvent affronté le mauvais temps dans une course pleine de suspense avec plusieurs changements de leaders, un sauvetage spectaculaire et un sprint final inédit entre cinq bateaux au coude-à-coude.

– Départ à huis clos –

Dans un sport qui se vit à distance, le départ et les arrivées du Vendée Globe sont les grands moments de communion entre sportifs et spectateurs qui ont été privés de cet échange pour la première fois de l’histoire de la course en raison du la crise sanitaire liée au Covid-19.

Le chenal des Sables-d’Olonne « fait 80 mètres de large (…) on voit un skipper à 20 mètres donc on lit son visage, il y a vraiment un échange direct, c’est ça qui est émouvant », a expliqué le maire de la ville, Yannick Moreau, pour décrire l’intensité habituelle de ces célébrations.

A défaut de public, les marins partis avec un peu plus d’une heure de retard en raison du brouillard, ont été accompagnés au départ par le passage de la Patrouille de France et ses fumées bleues, blanches et rouges dans le ciel.

– Deux favoris évincés au début –

Avec leurs bateaux flambants neufs et leurs places sur le podium quatre ans plus tôt, le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) et le Français Jérémie Beyou (Charal) étaient donnés grands favoris avec le potentiel de battre le record de 74 jours et 3 heures établi par Armel Le Cléac’h en 2017, voire même de boucler le tour du monde en moins de 70 jours.

Mais moins de trois jours après le départ, Beyou percute un ofni (objet flottant non identifié) tandis que la flotte affronte des conditions météos difficiles, puis il revient aux Sables-d’Olonne réparer son bateau et repart. Ne pouvant plus prétendre à la victoire, il rattrape un à un les derniers concurrents sans parvenir à atteindre le top 10 en fin de course.

Après avoir passé l’équateur en tête, Alex Thomson est lui contraint d’abandonner la course en raison d’une avarie sur son safran tribord (partie du gouvernail) et de problèmes structurels.

– Un sauvetage spectaculaire –

« Je coule »: entre le moment où Kévin Escoffier (PRB) envoie ce message et celui où le doyen de la course Jean Le Cam, 61 ans, le récupère dans une mer démontée au large du cap de Bonne-Espérance, il s’est passé onze heures.

Le bateau qui se plante dans une vague avant d’être brisé en deux, l’attente dans le radeau de survie et les concurrents qui se déroutent pour sauver Escoffier ont ému la France entière jusqu’au président Emmanuel Macron qui félicite les deux marins dans un appel vidéo: « Chapeau! », « on est hyper fiers! », « et merde pour la suite! ».

« Je le vis comme un échec sportif parce que j’avais un but et qu’il n’a pas été atteint, par contre (…) j’en retire des souvenirs humains qui seront sans doute bien plus forts que ce que j’aurais pu vivre de façon sportive sur l’eau », a expliqué à l’AFP Kévin Escoffier, qui a ensuite été ramené à terre par le Nivôse, une frégate de la Marine nationale.

– Compensations décisives –

Outre les déconvenues de Beyou, Thomson et Escoffier, des abandons successifs vont resserrer les chances de victoire sur un petit groupe de bateaux.

Nicolas Troussel (Corum l’Epargne) démâte au large du Cap-Vert et abandonne le 16 novembre. Sébastien Simon (Arkéa Paprec), lui aussi doté d’un bateau capable de +voler+ grâce à des appendices latéraux baptisés « foils » met fin à sa course en solitaire le 4 décembre, après avoir heurté un ofni. Le lendemain Samantha Davies abandonne pour la même raison mais répare son bateau et repart hors course.

Après le passage du Cap Horn, Charlie Dalin (Apivia) et Yannick Bestaven (Maître Coq IV) vont être régulièrement en tête et à mesure qu’ils se rapprochent de la ligne d’arrivée Thomas Ruyant (LinkedOut), Louis Burton (Bureau Vallée 2) puis Boris Herrmann (SeaExplorer – Yacht Club de Monaco) se mêlent à la lutte pour victoire.

Les temps de compensation attribués à Boris Herrmann (6 heures) et Yannick Bestaven (10 heures et 15 minutes) pour le sauvetage de Kévin Escoffier viennent compliquer l’équation. Dalin franchit bien la ligne en premier mais dans un dernier coup de théâtre, Herrmann percute un bateau de pêche à quelques heures de l’arrivée et Bestaven remporte finalement la course après déduction des compensations.

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