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Le HCR et le PAM appellent à des financements pour nourrir les réfugiés en Afrique de l’Est

Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont lancé mardi un appel pour 266 millions de dollars de financements afin de pallier l’urgence alimentaire pour plus de 3 millions de réfugiés dans l’est de l’Afrique.

La pandémie de Covid-19 a largement amputé les sources de financement des organisations humanitaires, alors que « les confinements et les mesures pour enrayer la propagation de la pandémie avaient déjà réduit la disponibilité de la nourriture sur les marchés dans les camps de réfugiés et anéanti les espoirs de nombreux réfugiés de soutenir leurs familles avec un travail occasionnel et des petites entreprises », soulignent les deux organismes dans un communiqué commun.

« Nous n’avons jamais connu une situation de financement aussi terrible pour les réfugiés. Nous avons un manque à gagner de 266 millions de dollars pour les six prochains mois pour les besoins minimaux des réfugiés », s’alarme Michael Dunford, directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.

« La pandémie a été dévastatrice pour tout le monde, mais encore plus pour les réfugiés. Si davantage de fonds ne sont pas disponibles, des milliers de réfugiés, y compris des enfants, n’auront pas assez à manger », ajoute Clementine Nkweta-Salami, directrice du bureau régional du HCR pour la région.

Pour pallier leurs besoins alimentaires, les réfugiés ont déjà adopté des « stratégies négatives », comme sauter ou réduire leurs repas, contracter des prêts à intérêt élevé, vendre leurs biens, faire travailler des enfants… « Il y a souvent un désespoir et le sentiment de ne pas avoir d’alternative », souligne-t-elle.

Le HCR estime que 72% des 4,7 millions de réfugiés présents dans les onze pays qu’il couvre en Afrique de l’Est, dans la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs « sont confrontés à des pénuries alimentaires », soit plus de 3 millions de personnes.

« Le manque de financement a contraint le PAM à réduire son aide mensuelle aux réfugiés jusqu’à 60% au Rwanda, 40% en Ouganda et au Kenya, 30% au Soudan du Sud, 23% à Djibouti et 16% en Éthiopie », soulignent les deux organismes.

« Si les coupes se poursuivent, ils seront confrontés à une décision très difficile: rester dans les camps où la sécurité alimentaire et nutritionnelle se détériore ou risquer de rentrer (dans leurs régions d’origine) qui ne sont pas sûres », prévient Michael Dunford.

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