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un policier soupçonné de renseigner la bande corse mis en examen

Un policier d’Ajaccio a été mis en examen lundi à Marseille pour « corruption passive », soupçonné d’avoir communiqué des informations permettant à des membres de la bande criminelle corse du « Petit Bar » d’échapper à des arrestations, ont indiqué à l’AFP une source judiciaire et son avocat.

Yves Robert, policier de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) d’Ajaccio, a été mis en examen par un juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille pour « corruption passive », « révélation d’information sur une enquête pour crime ou délit puni de 10 ans d’emprisonnement à une personne susceptible d’y être impliquée », « détournement de finalité de données » et « violation du secret professionnel », ont indiqué à l’AFP la JIRS de Marseille et son avocat, Me Vinier-Orsetti.

Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté pour « association de malfaiteurs », ont précisé la JIRS et Me Vinier Orsetti, indiquant qu’il avait été placé sous contrôle judiciaire avec « interdiction de se rendre en Corse, des interdictions de contact et l’interdiction d’exercer les fonctions de fonctionnaire de police ».

En garde à vue depuis jeudi comme l’a révélé l’hebdomadaire Le Point, le policier est soupçonné d’avoir communiqué des informations à Jean-Laurent Susini, beau-frère de Jacques Santoni, considéré par les autorités comme le chef de la bande criminelle du « Petit Bar ».

Ces informations auraient permis à trois membres importants de cette bande, André Bacchiolelli, Mickaël Ettori et Pascal Porri, d’échapper à un coup de filet policier le 28 septembre à Ajaccio, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant des informations du quotidien Le Monde et de l’hebdomadaire l’Obs.

A la suite à ce coup de filet manqué, la police judiciaire (PJ) en Corse avait été dessaisie au profit de la gendarmerie des enquêtes concernant la bande du « Petit Bar ».

« M. Robert n’a jamais eu les informations sur l’opération policière visant le Petit Bar et quand bien même il les aurait eues, il ne les aurait pas divulguées », a indiqué à l’AFP Me Antoine Vinier-Orsetti, avocat de M. Robert, assurant qu' »aucune écoute ni aucun témoin ne permet de dire le contraire ».

M. Robert et Jean-Laurent Susini entretenaient une « relation amicale » avec des appels et des cafés quotidiens, a précisé Me Vinier-Orsetti.

Mi-février, M. Robert avait déjà été placé quelques heures en garde à vue « suite à la publication de l’article du Monde » le présentant comme la taupe du « Petit Bar », avait alors regretté Me Antoine Vinier-Orsetti. Il avait été remis en liberté sans poursuite.

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