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quotidien monotone pour Jeff Erius, en attendant les compétitions

Comme dans le film « Un jour sans fin » où Bill Murray revit sans cesse la même journée, le sprinteur Jeff Erius passe des journées d’hiver monotones en attendant, enfin, le retour des compétitions ces prochaines semaines.

Jusqu’aux Jeux olympiques de Paris en 2024, le jeune athlète alsacien de bientôt 18 ans, recordman d’Europe cadets sur 100 mètres (10.27), raconte son parcours à l’AFP. Dans ce deuxième épisode il revient sur son départ de Strasbourg pour un nouveau groupe d’entraînement à Poitiers, et les journées d’hiver qui s’enchaînent, en attendant de retrouver le plaisir de la compétition.

« La transition entre Strasbourg et Poitiers s’est plutôt bien passée, j’étais préparé à partir depuis longtemps, c’était ce que je voulais donc il n’y avait pas de raison que ça se passe mal.

Ma mère était un peu réticente à mon départ au début parce qu’elle pensait que je ne me débrouillerais pas tout seul, mais finalement tout va bien. Mon père n’a pas trop le temps, mais ma mère, dès qu’elle le peut, elle prend un petit jour de congés et elle vient me voir.

Dans notre groupe d’entraînement, on rigole bien, on s’entraîne bien, tout le monde progresse donc c’est cool. En terme de contenu de séances, c’est assez différent de ce que je faisais avant, du coup en début d’année c’était assez dur, mais au fur et à mesure ça s’arrange petit à petit. Et puis je découvre de nouvelles choses, donc c’est bien. J’ai toujours l’impression de progresser, notamment sur le départ (qui était son point faible, ndlr), je l’ai beaucoup travaillé dernièrement et pour l’instant ça annonce quelque chose de bon, donc on verra sur la première rentrée (en compétition).

L’année dernière, j’étais à 12 heures d’entraînement par semaine mais là je suis passé à 10 heures parce que normalement j’ai un emploi du temps aménagé, mais comme je suis en terminale et que je passe le bac, il y a des heures qu’ils n’ont malheureusement pas pu déplacer. Le mardi, je suis obligé de finir les cours à 18h00 et je ne peux pas m’entraîner. Sinon j’ai deux heures d’entraînement par soir les autres jours. Le problème c’est que souvent mes journées… c’est toutes les mêmes ! Je me lève, je vais en cours, j’ai entraînement, je vais chez le kiné, je mange, je dors. Je n’ai pas beaucoup de place pour les loisirs.

En décembre, on a quand même fait un stage à Ténérife, juste avant les vacances de Noël. J’ai raté deux semaines de cours mais j’ai rattrapé là-bas: comme je n’avais rien à faire en dehors des entraînements j’étais obligé de me consacrer aux cours. On était avec Pascal Martinot-Lagarde, Wilhem Belocian… On n’était que entre sprinteurs, on a fait plein de séances, il faisait 20 degrés tous les jours, c’était cool.

La semaine prochaine, je reprends la compétition au meeting de Lyon, ensuite il y aura le meeting de Nantes, puis celui de Metz le 12 février. Ensuite j’enchaîne avec les Championnats de France jeunes et les France Elite les deux semaines suivantes. Pour les deux premiers meetings je pense que je ne serai que sur le 60 mètres, mais à Metz je vais probablement doubler 60 m et 200 m.

Je ne me fixe pas du tout d’objectifs en terme de chrono, j’attends de voir ce que va donner ma première rentrée avant de me fixer quelque chose de concret. Pour le moment mon record sur le 60 m en salle est à 6 secondes 78, celui du 200 m à 21.60, mais celui-là remonte à deux ans.

Cette année, les Mondiaux juniors cet été en Colombie sont ma plus grosse échéance. Pour l’instant. J’en aurai peut-être d’autres dans le relais senior si j’arrive à prendre une place, mais pour on n’y est pas encore… »

Propos recueillis par Marc-Antoine BAUDOUX

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