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À Marseille, un policier mis en examen après l’agression d’Hedi est impliqué dans l’affaire « Maria », selon Mediapart

Dans un récent développement judiciaire intrigant, les affaires Hedi et Maria, deux cas d’agressions policières survenues à Marseille, ont été liées par le nom de David B., un policier qui serait impliqué dans les deux incidents. Les faits remontent à cinq ans d’écart, avec l’agression de Maria en décembre 2018 et celle de Hedi en juin 2023. Les informations divulguées par Mediapart, le lundi 31 juillet, ont mis en lumière des éléments troublants reliant ces deux affaires.

L’affaire « Maria », également connue sous le nom d’Angelina, a débuté pendant la période de crise des gilets jaunes. Le 8 décembre 2018, en fin d’après-midi, cette jeune fille de 19 ans a été touchée à la cuisse par un tir de LBD et violemment frappée pendant qu’elle était au sol, à coups de pied et de matraque. Lors de l’enquête, le nom de David B. a émergé après que le commandant à la tête de la CSI (compagnie de sécurisation et d’intervention) ait reconnu que le policier portait des casques non réglementaires sur le terrain, notamment un casque de skate. Des vidéos de surveillance ont montré des policiers frappant Angelina avec des casques similaires à ceux des skateurs. De plus, certains rapports d’opération ont situé David B. à proximité des lieux de l’agression.

Cependant, David B. a nié toute implication dans cette affaire lors de son interrogatoire par l’IGPN (inspection générale de la police nationale) en février 2021. Bien qu’il ait confirmé avoir été vêtu de sombre et ne pas avoir porté son brassard réglementaire ce jour-là pour ne pas attirer l’attention, il affirme ne pas se souvenir des événements. Le policier a également nié avoir porté un casque non réglementaire et son implication dans l’agression d’Angelina.

Le juge d’instruction a reconnu que les agresseurs de la jeune fille étaient tous des fonctionnaires de police, mais faute de pouvoir les identifier formellement, il a ordonné un non-lieu. Cependant, début juin 2023, la justice a infirmé cette décision et ordonné la poursuite de l’information judiciaire pour violences volontaires aggravées et non assistance à personne en danger. Ce revirement de situation a ravivé l’intérêt pour l’affaire et a mis en évidence le nom de David B. une fois de plus.

Le lien entre David B. et l’affaire Hedi s’est révélé lorsque ce jeune homme de 22 ans a également été passé à tabac à Marseille, à la fin juin, lors des émeutes consécutives à la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre. David B. fait partie des quatre policiers mis en examen pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique, selon les informations de Mediapart. Il aurait traîné Hedi sur le sol, l’aurait frappé avec ses collègues sans lui porter secours. Hedi, touché par un tir de LBD et violemment agressé, est tombé dans le coma, victime d’un traumatisme crânien.

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