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Le bilan de l’explosion de Beyrouth ne cesse d’augmenter, des dizaines sont toujours portés disparus

Le bilan de l’explosion massive de la semaine dernière dans la capitale libanaise est passé à près de 180, avec environ 6000 blessés et au moins 30 disparus, ont annoncé vendredi les Nations Unies.

L’explosion a affecté les opérations de six hôpitaux, contre trois au départ, et endommagé plus de 20 cliniques dans les régions de Beyrouth les plus touchées par l’explosion, a déclaré l’agence des affaires humanitaires des Nations Unies dans son rapport.

«Une évaluation rapide préliminaire dans un rayon de 15 kilomètres des explosions a révélé que, sur 55 établissements médicaux, seulement la moitié sont pleinement opérationnels et environ 40% ont subi des dommages modérés à graves et doivent être réhabilités», indique le rapport.

On ne sait toujours pas ce qui a causé l’incendie du 4 août qui a enflammé près de 3000 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans le port de Beyrouth. Mais des documents sont apparus à la suite de l’explosion qui montrent que les plus hauts dirigeants du pays et les responsables de la sécurité étaient au courant des produits chimiques stockés dans le port de la ville.

Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont exigé jeudi une enquête rapide et indépendante sur l’explosion catastrophique de Beyrouth, invoquant une profonde préoccupation concernant l’irresponsabilité et l’impunité au Liban. Le groupe a également appelé à un débat spécial relativement rare au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en septembre. Les experts des Nations Unies ne parlent pas au nom des Nations Unies mais rapportent leurs conclusions. Le président libanais a rejeté toute enquête internationale sur l’explosion du port de Beyrouth, comme l’exigent les manifestants.

«Nous soutenons les appels à une enquête rapide, impartiale, crédible et indépendante basée sur les principes des droits de l’homme, afin d’examiner toutes les allégations, préoccupations et besoins liés à l’explosion ainsi que les manquements sous-jacents aux droits de l’homme», ont déclaré quelque 38 experts de l’ONU dans un communiqué. déclaration conjointe.

L’explosion a changé le visage de la capitale et contraint le gouvernement à démissionner. Le Parlement libanais a approuvé jeudi un état d’urgence à Beyrouth lors de sa première session depuis la tragique explosion de la semaine dernière, accordant à l’armée des pouvoirs considérables dans un contexte de colère populaire croissante et d’incertitude politique.

Quelque 120 écoles, utilisées par 50 000 élèves, ont été endommagées. Plus de 1 000 logements sur près de 50 000 ont été gravement endommagés, selon le rapport de l’ONU.

Au moins 13 réfugiés, dont au moins deux Palestiniens, figuraient parmi les personnes tuées et plus de 170 000 appartements de résidents ont été endommagés, selon le rapport de l’ONU.

Malgré les dommages aux silos dans le port de Beyrouth, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies a déclaré que des pénuries alimentaires n’étaient pas attendues.

L’explosion a frappé Beyrouth au milieu d’une crise financière et économique paralysante, et l’ONU a prédit que les gens pourraient avoir des difficultés à restaurer ou à réparer leurs maisons. Mais au moins 55% des bâtiments évalués ont été loués, ce qui peut permettre aux gens de se déplacer ailleurs, selon l’ONU.

Selon l’organisme mondial, le port de Beyrouth fonctionne à 30% de sa capacité et le port de Tripoli au nord du pays, à 70%. Cela permet à la nourriture et aux marchandises de continuer à circuler. Le Programme alimentaire mondial (PAM) apporte un approvisionnement de trois mois de farine de blé et de céréales.

L’agence s’est toutefois déclarée préoccupée par une flambée des cas de coronavirus, d’autant plus que la distanciation sociale est relâchée pendant le volontariat généralisé pour aider les personnes touchées par l’explosion et les manifestations contre le gouvernement et l’élite politique.

Le gouvernement a démissionné le 10 août et le Cabinet reste intérimaire. Les manifestants exigent que les responsables soient tenus responsables de l’explosion.

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