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Tour de France: Alaphilippe n’a « jamais imaginé ça »

En position de gagner le Tour, Julian Alaphilippe affirme n’avoir « jamais imaginé ça », se retrouver en jaune à trois jours de l’arrivée à Paris.

QUESTION: Qu’apprenez-vous dans ce Tour ?

REPONSE: « J’essaye de me détacher au maximum de ce qui se passe autour du maillot jaune, de ce que j’ai réalisé depuis le début du Tour. Je me rends bien compte que c’est un Tour incroyable pour moi, je n’ai jamais imaginé ça, plus de dix jour en jaune, deux victoires dont un contre-la-montre, me battre avec les meilleurs dans les cols et être en jaune à trois jours de Paris. Il y a beaucoup d’attente, je ne dis pas de pression parce que, ça, je suis habitué et je la prends toujours du bon côté, ça me motive. Mais je sens que quelque chose se passe. Les yeux sont rivés sur le Tour en ce moment, je le vois dans le peloton, au bord des routes, aux messages que je reçois, à la folie des gens. Je vois bien qu’ils rêvent que ça marche jusqu’au bout. On rêve tous de ça, même moi je l’imagine un peu. Mais je suis quelqu’un de réaliste, aujourd’hui c’était un gros morceau mais il y a demain (vendredi) et après-demain. Quoi qu’il arrive et qu’importe mon résultat à Paris, ce Tour aura marqué les Français et j’aurai appris aussi beaucoup sur moi, c’est quelque chose de super que je ne vais jamais oublier. »

Q: Craigniez-vous cette journée ?

R: « Je savais que c’était une journée difficile pour tout le monde, j’ai eu beaucoup de soutien de la part de mes coéquipiers, je leur tire mon chapeau, je n’ai pas une équipe pour la montagne mais tout le monde est transcendé, motivé pour donner un coup de main. Même un sprinteur comme Elia Viviani se met la misère en début de col, il veut m’aider, ça motive tout le monde. Je pense que le mecs m’aiment bien, ils sont heureux de le faire. Aujourd’hui je ne pouvais que donner le maximum. Même si j’ai craqué à quelques mètres du sommet (du Galibier), je pense que c’était impossible de faire une descente plus rapide. J’ai pris des risques, je voulais rentrer dans le groupe, sauver le maillot. »

Q: Racontez-nous cette descente du Galibier…

R: « La descente était très technique, il fallait rester lucide, j’ai pris le temps de récupérer une dizaine de secondes au sommet, j’ai pris un gel, je suis resté concentré deux-trois virages et, après, j’ai débranché le cerveau. J’ai juste été à bloc, j’ai pris en point de mire la moto (qui le précédait). La seule erreur à ne pas commettre, c’était la chute. Il fallait aller à la limite, c’est ce que j’ai fait. Quand je suis rentré, je suis resté devant parce que j’adore aller vite dans les descentes et c’était aussi pour leur faire voir que j’ai +pété » (lâché prise) mais que je suis revenu. »

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