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Cameroun: décès de Patrick Ekema maire de Buea

Patrick Ekema , le maire de la ville de Buea dans la région du sud-ouest du Cameroun, est décédé, dimanche. Il est mort des suites d’un accident vasculaire cérébral.

Il a rendu l’âme dans un hôpital du quartier Bonapriso, dans la ville de Douala, ville économique du Cameroun. Il y avait été évacué d’urgence, indiquent des sources familiales.

Selon des informations non officielles,  le maire, régulièrement pris pour cible par des séparatistes, aurait succombé des suites d’un empoisonnement. Pour l’heure, rien ne confirme cette rumeur.

Durant la crise anglophone, le maire de Buea s’est construit une réputation.  Patrick Ekema, membre du du Rdpc (parti au pouvoir, ndlr), a souvent mis en échec les séparatistes dans leur volonté d’instaurer des opérations “villes mortes“ dans sa ville.

En effet, le maire n’hésitait pas à faire sceller les magasins qui refusaient d’ouvrir pour se conformer au mot d’ordre décrété par les séparatistes. Ces méthodes n’étaient pas partagées par toutes les populations.

Pour pallier la ville au manque de taxis lors des « ghost town », Patrick Ekema fournissait des taxis à sa ville.

Qui était Patrick Ekema

C’est en 2013, que Patrick Ekema est élu maire de Buéa. Ceci, à la suite du décès Mbella Moki Charles. Son règne donne lieu à plusieurs controverses. Son installation est d’abord une controverse. Plus de la moitié des conseillers municipaux boycottent son installation. A la vérité, personne ne veut de lui comme maire.

On assiste alors à une querelle au sein du parti. Il limoge sur le coup Motomby Mbome Emmanuel. Il est le premier adjoint au maire de Buea. En pleine crise anglophone, Ekema est de tous les combats. Il déclare que c’est l’élite Rdpc du Fako qui est responsable de la crise. Sa démarche est pro-gouvernementale.

Un homme et le scandale

Il accumule des scandales académiques et sociaux. Mais il trouve toujours un moyen de se présenter peut importe la situation. En 2018, il fait l’objet d’une enquête pour fraude et faux certificats. Plusieurs pensent que son mandat de maire doit prendre fin. On se souvient aussi de lui pour ses échanges avec des chauffeurs taxis.

Lors des villes mortes à Buéa, il est de tous les combats. Il ferme les magasins. Il met en fourrière les taxis. Il y a quelques mois, après une dure journée de travail, il s’effondre. Plusieurs de ses détracteurs croient que c’est fini pour lui. Mais le « grand éléphant » rebondi.

Guerrier traditionnel

Dans son périple sur terre il goutte aux délices de la notabilité. En juillet 2019, l’homme de 49 ans est nommé «Nyamoto Kpwatolo» de la région du Sud. Le titre lui est attribué par des chefs traditionnels du sud-ouest. «Nyamoto Kpwatolo» veut dire en français un grand guerrier. Cela traduit son courage face aux situations.

Sa mort de ce dimanche est un choc pour ses connaissances. On retient surtout ses actions dans la mairie de Buéa, mais aussi son activisme pour venir à bout de la crise anglophone

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