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Cameroun: les derniers instant de vie du maire de Buea

Victime d’un malaise dans sa résidence scolaire du quartier Bonapriso, Patrick Ekema, l’ex premier magistrat de Buea est décédé avant même d’arriver à l’hôpital. Le Journal du Weekend (JDW) a, à partir des sources familiales et médicales reconstitué les derniers instants de vie de l’homme…

Après l’emballement médiatique qui a suivi le décès de manière brusque de Patrick Ekema, Maire de la commune de Buea, on en sait un peu plus sur les derniers instants de sa vie sur terre. Le Journal du Weekend (JDW) a, à partir des sources familiales et médicales reconstitué les faits.

Selon des sources familiales, le JDW a appris que l’ex maire de Buea serait arrivé à Douala dans la soirée du samedi 26 Octobre, après avoir assisté aux funérailles d’un de ses proches. (Il y était d’ailleurs avec un de ses amis, présenté comme son médecin personnel).

Il s’installe dans sa résidence secondaire au quartier Bonapriso. Comme d’habitude, le premier magistrat de la ville de Buea se déplace toujours avec plusieurs personnes chargées de sa sécurité, et c’est le cas en cette soirée. A ses côtés, son épouse, tout comme les autres personnes ne constatent rien d’anormal. L’ambiance est bon enfant. Dimanche aux environs de 8 h30 mn, les choses se précipitent.

A peine levée du lit, l’épouse requiert le met de son mari afin de concocter le menu du repas de midi. En guise de réponse, le maire Ekema va laisser le libre choix à Madame, tout lui signalant un petit malaise.

Premiers secours

Sur ces entrefaites, madame se dirige vers la cuisine et en revient quelques minutes, juste le temps de constater que son mari est affalé sur le côté, la main sur la poitrine et bavant. Prise de panique, elle appelle au secours.

Et le personnel d’appui de la résidence, les quelques personnes présentes dans la maison se ruent sur le maire mal en point. La panique est telle que personne ne va respecter les premières règles de secourisme en de pareils cas. Haletant, Patrick Ekema est transporté dans son véhicule personnel pour une structure hospitalière proche qui s’avère être là clinique IDIMED.

Peu avant 9 heures, lorsque le véhicule s’immobilise dans les locaux de la clinique. Les infirmiers de cette structure accourent pour sortir le patient de la voiture, mais sont surpris par la raideur du patient. Il était déjà décédé. Le même constat est fait par après par le médecin en service ce dimanche 27 Octobre à la clinique IDIMED.

L’information se répand comme une traînée de poudre. Des autorités administratives descendent à la clinique. La veuve et les proches sont inconsolables. Un substitut du procureur diligenté par le Procureur général près de la cour d’appel du Littoral lui aussi présent ordonne le dépôt du corps à la morgue de la garnison militaire de Douala. Voilà donc qui vient couper court à certaines informations très souvent incongrues lues çà et là.

La thèse de l’empoisonnement évoquée par certains leaders sécessionnistes semblent sortir tout droit de l’imaginaire, du moment où les résultats de l’autopsie ne sont pas encore révélés.

D’ailleurs, la SOPECAM a formellement démenti une clameur de la toile selon laquelle les résultats de l’autopsie pratiquée sur le corps du défunt aurait été portée à la connaissance du quotidien gouvernementale Cameroon tribune.

Dans tous les cas, seule une véritable enquête pourra dire avec exactitude ce qui s’est passé entre le moment de son malaise et l’instant où il arrive à la clinique IDIMED déjà décédé. Il ne faut pas aussi négliger le fait que le maire décédé avait déjà été victime d’un malaise cardiaque il y’a quelques mois.

Bon à savoir, le maire de Buéa s’est construit une réputation. Il combattu avec détermination les séparatistes dans leur volonté d’instaurer des opérations « villes mortes » dans sa ville. Il n’hésitait pas à faire sceller les magasins qui refusaient d’ouvrir pour se conformer au mot d’ordre décrété par les séparatistes. Par ailleurs, pour pallier le manque de taxis dans la ville lors des « ghost town », Patrick Ekema fournissait des taxis à sa ville. Un véritable combattant de Paul Biya qui s’en va….

Léopold Chendjou

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