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Tensions électorales : les forces de sécurité et de défense en renfort

Celles des régions du Centre, du Sud et de l’Est sont désormais dotées des capacités et techniques de sécurisation du processus électoral.

Prévention des violences et sécurisation des élections. C’est la thématique qui a guidée les travaux de l’atelier organisé à Bertoua du 13 au 15 novembre 2019, à l’intention des responsables des forces de défense et de sécurité. L’initiative est du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) en partenariat avec Eiforces.

Cette rencontre est relative à celle organisée à Mbalmayo, ainsi qu’à celles qui se tiendront dans les semaines avenirs à Garoua et à Douala sous le thème « renforcement des capacités des acteurs et appui à un processus électoral pacifique et à la cohésion sociale au Cameroun ». Un projet conjoint du gouvernement et des Nations-Unies lancé le 15 novembre 2018 à Yaoundé.

Financée par le Fonds de Consolidation de la Paix, cette rencontre élargie aux points focaux Pbf, du Minepat et du Minas, intervient au lendemain du décret 10 novembre 2019 du chef de l’Etat portant convocation du corps électoral, en vue de l’élection des députés à l’assemblée nationale et des conseillers municipaux le 09 février 2020. Il est question pour les organisateurs d’impliquer d’avantage les forces de défense et de sécurité (gendarmerie et police) au processus électoral en prévenant et atténuant les tensions et violences de tous ordres qui peuvent survenir aux prochaines aux élections.

Le projet vise : « contribuer à créer un environnement pacifique propice avant, pendant et apres le processus électoral, tout en veillant à ce que les femmes, les jeunes et les groupes vulnérables bénéficient d’une meilleure protection dans ce contexte, et soient suffisamment impliqués dans les organes de gouvernance et de dialogue », a fait savoir Zéphirin Roch Emini Ekouma, le représentant du Pnud. A moins de trois mois des élections législatives et municipales au Cameroun, ce dernier pense qu’il était nécessaire de « mettre en œuvre un plan de sécurisation du processus électoral, en conformité avec les standards internationaux ».

Et au gouverneur de l’Est de renchérir qu’on ne peut pas concevoir un processus électoral sans sécurisation et une implication à tous les niveaux des forces de défense et de sécurité. Tout au long des échanges de cet atelier qui a regroupé un nombre impressionnant d’officiers supérieurs de la gendarmerie et de la police, des résolutions stratégiques ont été formulées pour un processus électoral sécurisé et sans faille en 2020.

Contexte sociopolitique nocif

<< Le dispositif sécuritaire qui sera mis en place va permettre que les deux scrutins se déroulent sans couac », a rassuré un participant. De la campagne électorale jusqu’au jour du scrutin, le dispositif sécuritaire sera plus renforcé du fait du contexte sociopolitique nocif qui prévaut. D’après certains participants à l’atelier de Bertoua, le Cameroun fait actuellement face à des menaces à la fois internes et externes. « Il y des revendications sur la modification de la forme de l’Etat, la crise sécuritaire à l’Extrême-nord, à l’Est et dans les régions anglophones, la répression systématique des manifestations et des réunions publiques tenant un discours contraire au système, etc. », rappelle une source sécuritaire.

Mais pour le gouverneur Grégoire Mvongo, << le président Paul Biya qui a toujours été à l’écoute des préoccupations de ses populations avait initié le grand dialogue national à l’effet de trouver des solutions à la crise anglophone. Et dans la foulée de cet évènement, il a pris d’importantes mesures pour l’arrêt des poursuites contre les militants séparatistes et les membres du Mrc.

Des décisions qui ont largement contribué à la décrispation du climat politique et jeté les bases d’un firocessus électoral apaisé ». Toutefois, es Nations Unies esperent vivement que l’atelier de Bertoua permettra effectivement d’atteindre les résultats attendus par le projet et le processus électoral camerounais aborde une nouvelle approche et devienne de plus en plus un modèle de synergie et d’interaction entre acteurs et forces de défense et de sécurité qui suscite l’admiration d’autres Etats.

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