LESBOS, GRÈCE –
Des affrontements ont éclaté du jour au lendemain sur les îles grecques de Lesbos et Chios, où les habitants ont tenté d'empêcher l'arrivée de policiers antiémeutes et de machines d'excavation à utiliser pour construire de nouveaux camps de détention pour migrants.
La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui s'est réunie tôt mardi pour tenter d'empêcher la police de débarquer des ferries affrétés par le gouvernement.
À Lesbos, des manifestants ont mis le feu à des poubelles et utilisé des camions à ordures municipaux pour essayer de bloquer la zone portuaire.
La police de Chios a également utilisé des gaz lacrymogènes et des grenades flash. Au moins trois personnes ont été traitées à l'hôpital pour des difficultés respiratoires causées par l'utilisation intensive de gaz lacrymogène, ont déclaré des responsables locaux.
Le gouvernement dit qu'il va aller de l'avant avec les plans de construction des nouvelles installations et a promis de remplacer les camps existants où la surpopulation sévère s'est aggravée ces derniers mois.
De nombreux habitants de l'île ainsi que les autorités locales soutiennent avec véhémence que les migrants et les demandeurs d'asile devraient être transférés vers le continent grec.
L'affrontement entre la police et les manifestants s'est poursuivi mardi soir près des zones où les nouveaux camps seront construits, la police ayant bouclé les zones autour des barrages routiers mis en place ces derniers jours par des manifestants sur les deux îles.
"Nous comprenons qu'il y a un problème de confiance qui s'est créé au cours des années précédentes", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas, à la télévision publique. "Mais les installations fermées seront construites et nous appelons le public à soutenir cela."
Petsas a affirmé que le gouvernement avait également été contraint d'agir en raison de préoccupations accrues face à l'élargissement de l'épidémie de coronavirus, faisant valoir que des contrôles de santé appropriés ne pouvaient pas être effectués dans les camps surpeuplés existants.
La Grèce est le point d'entrée le plus fréquenté pour la migration illégale dans l'Union européenne, la plupart des arrivées se produisant sur les îles de la Grèce orientale depuis la côte turque voisine. En vertu d'un accord de 2016 soutenu et financé par l'UE, le mouvement des migrants est limité à ces îles jusqu'à ce que leurs demandes d'asile soient traitées.
L'an dernier, près de 60000 migrants et réfugiés sont arrivés sur les îles grecques, soit près du double du nombre enregistré en 2018, selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
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Gatopoulos a signalé à Athènes.
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