in

« Nous ferons tous un effort », avance le président des joueurs Provale

Robins Tchale Watchou, président du syndicat Provale, a indiqué jeudi à l’AFP que les joueurs de Top 14 et de Pro D2, comme les clubs ou les entraîneurs, sont disposés à faire des efforts financiers pour aider le rugby français à traverser la crise.

« Les joueurs ne sont pas des enfants gâtés », a-t-il lancé.

Q: Vous sortez d’une réunion paritaire avec les syndicats UPCR (clubs professionnels) et Tech XV (entraîneurs). Comment cela s’est-il passé?

R: « Plutôt bien. Les joueurs ont prouvé par leur effort du jour que nous avions envie de participer, de contribuer activement aux solutions et de lutter contre les problématiques que nous posent cette crise. Nous avons envie de travailler ensemble pour la traverser. »

Q: Justement, qu’est-ce qui ressort?

R: « La première décision forte aujourd’hui (jeudi), c’est que les joueurs ont accepté que, dans la mesure du possible, ne leur soient pas accordés les congés qui leur sont dus. Il a été acté que nous ferions tous un effort. Il faut ensuite prendre le temps de travailler, de voir comment l’ensemble des mesures apportées par les pouvoirs publics permettraient de réduire l’impact de la crise pour déterminer quelle est la part, quelle est l’assiette de chacune des parties. Nous savons tous que nous devons faire un effort. La question qui se pose, c’est ‘de combien parle-t-on?’. Les joueurs vont contribuer, ils l’ont encore affirmé aujourd’hui. »

Q: On parle beaucoup d’une baisse des salaires de l’ordre de 30%…

R: « 30%, c’est clairement le chiffre qu’a donné le gendarme financier (DNACG) à la suite des éléments et des estimatifs qu’ont donnés les clubs. Cela ne correspond en rien à la baisse des salaires des joueurs. Nous allons nous réunir demain (vendredi) pour discuter, échanger et voir ce qui est acceptable. Nous sommes d’accord sur le fond. Maintenant, il faut travailler la forme, ce qui est possible. Il ne faudrait pas non plus créer d’autres problèmes en essayant de régler celui-là. Les joueurs vont décider demain (vendredi) ce qu’on peut faire. »

Q: Dans quel état d’esprit sont les joueurs?

R: « Ils veulent savoir. Entre la fin de saison et la crise sanitaire, il leur tarde qu’on apporte des réponses pour avoir plus de visibilité. »

Q: Vous semblez confiant, non?

R: « Depuis quelques semaines, on a essayé de faire croire que les joueurs n’avaient pas pris la mesure, qu’ils ne voulaient pas faire les efforts… J’ai même reçu des mails de gens qui étaient indignés! Il faut arrêter de les faire passer pour ce qu’ils ne sont pas. Ce ne sont pas des enfants gâtés. Ils veulent juste ce qui leur est dû. Comme tout le monde, on demande juste que les choses soient faites d’une façon qui permette de la transparence tout en créant un climat de confiance pour savoir où on va. »

Q: Les joueurs australiens ont accepté une baisse de 60%, les Néo-Zélandais un gel de 50%… Peut-on en arriver aux mêmes montants en France?

R: « L’économie n’est pas la même. On a voulu comparer mais l’économie est différente, l’approche aussi. Ce n’est pas la même approche. A part le fait que nous ayons la même passion avec ce ballon ovale, ce n’est pas du tout le même modèle. Nous ferons un effort financier. Ils le font déjà, en perdant 16% (dû au chômage partiel, NDLR), en plus des primes et autres… Ils font un effort conséquent. Mais, comme les joueurs se sont engagés, nous ferons un effort financier mais dans une juste proportion. »

Propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    échos d’une France confinée, 45e jour

    Des étrangers envisagent la possibilité d'un chaos en Corée du Nord