Plusieurs élus du Rassemblement national, le président de Debout la France et certains députés LR ont critiqué lundi comme une « aberration », voire une mise « en danger », la décision de ne pas imposer de quarantaine aux personnes entrant en France depuis un pays de l’UE ou de la zone Schengen.
« C’est une aberration totale », a affirmé sur France 2 le numéro 2 du RN Jordan Bardella, selon qui « on ne peut pas imposer des frontières par départements à l’ensemble de la population française quand on continue de refuser de mettre des contrôles aux frontières nationales ».
« Ils préfèrent mettre en danger les Français plutôt que de remettre en cause leur dogme religieux de la libre circulation. C’est désespérant! », a de son côté tweeté la présidente du parti Marine Le Pen.
L’Elysée a annoncé dimanche que la France n’imposerait pas de quarantaine à « toute personne, quelle que soit sa nationalité, en provenance de l’Union européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni ».
Le ministère de l’Intérieur a cependant précisé que « les restrictions de circulation actuellement en vigueur à nos frontières continuent de s’appliquer » et notamment les contrôles renforcés mis en place depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire.
Rappelant que « l’Europe est le principal foyer de l’épidémie », M. Bardella s’est interrogé: « Combien de morts est-ce qu’il va falloir pour qu’ils mettent en veilleuse leur fanatisme sans frontières, leur idéologie européiste? »
Pour l’eurodéputé Nicolas Bay, qui réagissait sur Twitter, « on ne pourra donc pas aller de Paris à Rouen, mais en revanche les frontières avec des pays où le virus circule comme l’Italie ou la Belgique resteront grandes ouvertes?! », dans une allusion à la limitation des déplacements à 100 km autour du domicile à partir du 11 mai.
Le député et président de Debout la France, ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle 2017, Nicolas Dupont-Aignan a critiqué une décision « aussi absurde que dangereuse » alors que « l’Europe est le continent qui compte le plus de cas ».
Le député LR des Alpes-maritimes Eric Ciotti y a vu un « aveuglement idéologique » d’Emmanuel Macron. « On réitère les mêmes erreurs qu’au début de la pandémie », a-t-il écrit sur Twitter.
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