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La Premier League, de retour, rend hommage à Black Lives Matter et aux soignants

Après 100 jours de repos forcé le championnat anglais de football a repris ses droits mercredi en rendant hommage au mouvement « Black Lives Matter » et aux personnels soignants ayant lutté contre le Covid-19, dans le pays le plus touché par la pandémie en Europe.

Premiers sur le pont, les joueurs d’Aston Villa et de Sheffield United, mais aussi les équipes sur le banc et les arbitres, ont posé quelques secondes un genou à terre, geste symbole du mouvement de lutte contre le racisme et les violences policières.

« Aston Villa et Sheffield United ont été fiers de se montrer solidaires, par l’action des joueurs et des staffs des deux équipes, pendant les dix première secondes du match de ce soir, exprimant leur soutien collectif au mouvement +Black Lives Matter+ », ont expliqué les deux clubs dans un communiqué commun.

Tous les joueurs portaient d’ailleurs le slogan « Black Lives Matter » inscrit au dos des maillots, à la place de leur nom, comme ce sera le cas pour le match Manchester City-Arsenal en soirée et pour les 10 rencontres de la 30e journée ce week-end.

Un geste très fort du championnat le plus regardé au monde et dont le retour était attendu par des millions de supporters autour du globe.

Pour les 80 autres matches restant cette saison, un logo « Black Lives Matter » sera apposé sur les maillots, ainsi qu’un autre remerciant les services de santé britanniques (NHS), avait encore fait savoir la PL.

Juste avant cela, les joueurs ont observé une minute de silence en hommage aux services de santé britannique (NHS) qui a lutté contre la pandémie provoqué par le nouveau coronavirus.

– Des banderoles cache-misères –

Un moment très émouvant pour l’entraîneur d’Aston Villa, Dean Smith, dont le père est décédé de la maladie récemment.

Ron Smith a longtemps travaillé comme steward au Villa Park et une veste orange fluo avec le numéro 79, comme son âge au moment de son décès, avait été posée en son hommage dans les tribunes.

Après les reprises de la Bundesliga, de la Liga et de la Coupe d’Italie, les fans de foot anglais ont eu un premier aperçu de la Premier League post-coronavirus avec ce match entre le relégable Villa et le surprenant prétendant à l’Europe, Sheffield.

Le Villa Park, habituellement très bruyant, sonnait bien creux et les banderoles de supporters étendues un peu partout dans les gradins n’étaient qu’un cache-misère.

Sur la pelouse, pas plus de spectacle. La rencontre s’est soldée par un triste match nul 0-0, assorti toutefois d’une première polémique. L’arbitre n’a pas accordé un but pourtant valable à Sheffield United pour cause de goal line technology défaillante.

Malgré les conditions sanitaires particulières et la quasi-certitude de voir Liverpool couronné au terme de la saison, 30 ans après son dernier titre, l’engouement devrait rapidement venir. Derrière les Reds, la lutte pour l’Europe ou pour le maintien promettent du suspense, du spectacle et de l’intensité.

Le second match de la journée entre Manchester City et Arsenal, dans la soirée, est bien plus important, puisque si City perd, il ouvrira la porte du titre à Liverpool dès dimanche, en cas de victoire des Reds dans le derby contre Everton.

– Protocole très strict –

Un match où la minute de silence en reconnaissance au NHS résonnera aussi particulièrement puisque l’entraîneur des Citizens, Pep Guardiola, a perdu sa mère au plus fort de l’épidémie, alors que Mikel Arteta, le coach des Gunners a été la première personnalité du football anglais testée positive, le 12 mars, entraînant la suspension de trois mois dont on s’apprête à sortir.

« Le soir j’ai eu des symptômes et vu à quel point c’était sérieux – je devais le signaler. J’aurais pu mettre des gens en danger », a raconté Arteta.

« Nous avons fait le bon choix et pris la bonne décision et les autorités ainsi que la Premier League ont été très fortes sur ce point. Cela aurait pu être bien pire », a-t-il ajouté.

Au-delà du protocole très strict pendant et autour du match – désinfection des vestiaires, des ballons, du banc des remplaçants, des poteaux de corners, interdiction des crachats et des contacts physiques pour célébrer un but – les joueurs devront surtout digérer le rythme intense de 92 rencontres casées en six semaines environ pour finir la saison fin juillet.

« Le problème ne sera pas de jouer un match, mais de jouer un autre, puis encore un autre, avec une préparation physique insuffisante », a souligné Guardiola.

« Ils ont eu 6 semaines (pour s’entraîner) en Allemagne, le double de nous, et 5 semaines en Espagne », a encore relevé le Catalan.

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