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la justice britannique rend sa décision

La justice britannique doit se prononcer jeudi sur la condamnation d’un jeune homme de 18 ans qui a reconnu avoir jeté un enfant français de six ans depuis le dixième étage du musée londonien Tate Modern en août dernier.

Agé de 17 ans au moment des faits, l’accusé, Jonty Bravery, a plaidé coupable en décembre devant la cour criminelle de l’Old Bailey. La procédure aborde sa phase finale jeudi pour se prononcer sur la peine contre l’accusé, atteint de problèmes psychiatriques.

L’enfant a subi une hémorragie cérébrale et de multiples fractures, à la colonne vertébrale, aux jambes et aux bras. Poussé le 4 août 2019 du dixième étage du musée d’art moderne, qu’il visitait avec sa famille alors en séjour à Londres, il était tombé sur un toit du cinquième étage, une trentaine de mètres plus bas.

Il a pu retrouver l’usage de la parole en fin d’année, et poursuit ses progrès, ont indiqué ses parents sur un site internet qui a permis de récolter plus de 230.000 euros pour soigner l’enfant. « Nous ne comprenons pas tout ce qu’il dit, en particulier quand il est fatigué, mais il s’exprime de plus en plus », ont-ils expliqué dans leur dernier message.

Après plusieurs semaines à Londres, le petit garçon a été rapatrié en France mi-septembre.

Le suspect avait été arrêté après avoir été cerné par des membres du public en attendant l’arrivée de la police.

Selon les éléments recueillis lors de l’enquête, le suspect avait expliqué avoir entendu des voix lui intimant de blesser ou tuer des gens.

– « Un truc haut » –

« Je crois que j’ai tué quelqu’un, je viens de le jeter depuis le balcon », avait-il déclaré juste après son geste à un employé du musée.

Aux enquêteurs, il avait déclaré qu’il voulait « que ce soit aux informations ».

Moins de trois mois avant les faits, le père de l’accusé avait, dans une série de messages sur les réseaux sociaux supprimés depuis, évoqué les problèmes de l’autisme et des traitements. Il avait interpellé sur Twitter le ministre de la Santé Matt Hancock, lui expliquant qu’il devait « faire (son) travail » et « empêcher que plus d’enfants meurent et soient maltraités dans ces institution répugnantes ».

A l’automne 2018, Jonty Bravery avait déclaré à des soignants qu’il projetait de tuer quelqu’un, selon des déclarations enregistrées et relayées en février par la BBC et le Daily Mail.

« Dans les prochains mois, j’ai dans la tête que je dois tuer quelqu’un », déclarait-il dans cet enregistrement. Il y affirmait vouloir se rendre dans un grand bâtiment du centre de Londres pour pousser quelqu’un: « Cela pourrait être le Shard (un gratte-ciel londonien), ça pourrait être n’importe quoi, du moment que c’est un truc haut. On pourrait aller en haut, le visiter et pousser quelqu’un de là ».

Le groupe privé chargé des soins du jeune homme, Spencer & Arlington, a toutefois assuré n’avoir « aucune connaissance ni enregistrement de cette révélation ». Les autorités locales qui le prenaient en charge ont indiqué à BBC News et au Daily Mail qu’une enquête indépendante avait été ouverte.

Le Tate Modern, musée d’art moderne situé sur les rives de la Tamise, est un des lieux touristiques les plus visités du Royaume-Uni. La plateforme d’observation est située dans une extension ajoutée en 2016 au bâtiment, une ancienne centrale électrique.

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