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la justice émet un mandat d’arrêt international contre l’opposant Kodjo

La justice togolaise a émis un mandat d’arrêt international contre l’opposant Agbéyomé Kodjo, arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé, et qui vit désormais dans la « clandestinité au Togo », a indiqué jeudi l’un de ses avocats.

« Un mandat d’arrêt international a été délivré contre Kodjo Agbéyomé. Nous l’avions appris hier auprès du juge instructeur », a déclaré jeudi matin sur une radio privée Me Darius Kokou Atsoo, son principal avocat.

« C’est un acte d’acharnement de plus contre M. Kodjo, qui n’entame en rien notre détermination à faire éclater la vérité juridique dans cette affaire », a-t-il souligné.

M. Kodjo avait refusé de se présenter à une convocation de la justice le 10 juillet, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu’il « craignait pour sa vie ».

Le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, a confirmé à l’AFP qu’un « mandat d’arrêt international » avait été lancé à l’encontre de l’opposant depuis cette date.

Il reste depuis introuvable, mais il assuré, dans un message envoyé à l’AFP, être resté au Togo « dans la clandestinité », car sa vie « est en danger ».

L’opposant est placé sous contrôle judiciaire depuis le 24 avril, après avoir passé quatre jours à la gendarmerie nationale et le doyen des juges d’instruction lui avait interdit de quitter le Togo sans autorisation.

M. Kodjo, candidat du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD), a obtenu 19,46% des suffrages le 22 février, contre 70,78% à Faure Gnassingbé, selon les résultats officiels, qu’il conteste.

Son immunité parlementaire avait été levée en mars, à la demande du parquet de Lomé, pour s’être « autoproclamé » président de la République.

Il s’est également présenté comme « prétendu chef de l’Etat et chef suprême des Armées », appelant la nation et les forces armées à se mobiliser contre le pouvoir, des propos et agissements relevant « des qualifications de troubles aggravés à l’ordre public (…) et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », selon le procureur.

Fin juin, le MPDD a également demandé la libération de 16 de ses militants incarcérés depuis le 21 avril, et condamnés quatre mois de prison ferme, pour « flagrant délit, rébellion et complicité de rébellion ».

M. Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.

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