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L’ONU dénonce l’attaque meurtrière de Boko Haram au Cameroun

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fermement condamné mardi une attaque de Boko Haram contre un camp accueillant 800 personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Au moins 19 personnes, dont deux kamikazes, sont décédées et 16 autres ont été blessées dans l’attaque du groupe terroriste près du village de Nguetchewe tôt dimanche, selon le ministère de la Défense du Cameroun.

« Des terroristes non identifiés » sont entrés dans le village de la région de l’Extrême-Nord du pays d’Afrique de l’Ouest pendant la nuit pour commettre « divers abus et atrocités », a indiqué le ministère.
Les deux kamikazes ont pourchassé des civils dans leurs maisons avant de déclencher leurs explosifs, a-t-il ajouté.

Il a déclaré que les blessés avaient été évacués vers un hôpital de Koza et que d’autres avaient été dirigés vers un établissement médical à Maroua.

«Le HCR déploie une mission d’urgence pour évaluer la situation et évaluer les besoins de protection et de santé des personnes touchées», a déclaré l’agence dans un communiqué.

« Quelque 1 500 personnes, dont des habitants terrifiés du village hôte, ont fui vers la ville voisine de Mozogo pour se mettre en sécurité », a-t-il indiqué.

Le HCR a exhorté toutes les parties à respecter la nature civile et humanitaire des camps de déplacés internes et à répondre rapidement aux besoins urgents des personnes qui ont fui la violence et ont subi de multiples déplacements.

L’attaque fait suite à une augmentation significative des incidents violents dans l’Extrême-Nord du Cameroun, notamment des pillages et des enlèvements par Boko Haram et d’autres groupes armés actifs dans la région, selon le HCR.

La région de l’Extrême-Nord du pays d’Afrique centrale, nichée entre les États de Borno et d’Adamawa au Nigéria et le lac Tchad, accueille actuellement près de 322 000 déplacés internes et 115 000 réfugiés nigérians.

Il y a eu 87 attaques de Boko Haram enregistrées près de la frontière entre le Cameroun et le Nigéria depuis janvier, selon le communiqué, citant des chiffres camerounais. Le maire local Mahamat Chetima Abba a déclaré à l’AFP « qu’il est clair que c’est Boko Haram qui était responsable » de l’attaque.

Boko Haram a lancé une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigéria en 2009, avant d’étendre ses attaques au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins, provoquant une réponse militaire.

La violence commise par Boko Haram a touché quelque 26 millions de personnes dans la région du lac Tchad et en a déplacé 2,6 millions d’autres, selon le HCR.

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