La Côte d’Ivoire a présenté jeudi à Abidjan sa première « armée verte », une brigade de 650 soldats pour lutter contre la déforestation et la criminalité forestière, dans un pays qui a perdu en un demi-siècle la quasi-totalité de ses forêts.
La première promotion de la Brigade spéciale de surveillance et d’Intervention (BSSI) est « une unité inédite dans l’histoire des Eaux et forêts en Côte d’Ivoire, par son caractère de Force spéciale » a déclaré le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi, parrain de cette cérémonie.
La BSSI « est le fer de lance de la lutte contre toutes les formes de criminalité liée à la forêt, à la faune et aux ressources en eau. Elle se distingue par sa spécificité d’intervention (…) à savoir une compagnie forêt, une compagnie eau et une compagnie faune ».
Les officiers et sous-officiers commandos de la BSSI se sont donnés comme slogan: « la forêt est sacrée, je dois la protéger et m’engager à la défendre, même au péril de ma vie ».
Les autorités ivoiriennes ont présenté le 25 juillet le bilan d’une ambitieuse opération de plantation de plus de 5 millions d’arbres en 2020 pour lutter contre la déforestation, après la plantation en 2019 de plus d’un million d’arbres.
Premier producteur mondial de cacao avec 40% du marché, la Côte d’Ivoire, qui comptait 16 millions d’hectares de forêts dans les années 1960, a vu leur superficie fondre à trois millions d’hectares, selon les chiffres officiels, à cause notamment du développement des plantations de cacao.
Le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, l’appauvrissement des sols et des migrations des populations ont également participé à la disparition du couvert forestier.
La nouvelle politique forestière ivoirienne vise à recouvrer « six millions d’hectares en 2030, soit 20% du territoire national et un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts ».
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